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Madagascar : Quels leaders pour sortir le pays de l’extrême pauvreté ? 

Madagascar : Quels leaders pour sortir le pays de l’extrême pauvreté ? 
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La prochaine élection présidentielle Malagasy se profile déjà à l’horizon. Novembre 2023 est déjà là et s’inscrit progressivement dans les actualités politiques locales. Les candidats potentiels s’installent dans les starting-blocks et sortent tout à tour de leur silence. Mais au vu de ce qui arrive au pays, chaque candidat doit mesurer l’ampleur des défis à relever.  Il est évident que chacun d’entre eux sait exactement de quels maux souffre le pays : des chocs et crises internes s’amplifient d’année en année et mettent l’économie et la croissance du pays à terre. Pour les citer : la famine, la pauvreté, la corruption, l’insécurité, la destruction de l’environnement, les extrêmes inégalités quant à l’accès à l’éducation, à la santé, à la culture et les politiques incapables à relever le pays. Venant s’ajouter à cela, d’autres chocs exogènes tels que le changement climatique, la crise énergétique, la géopolitique de plus en plus agressive et hégémonique des grands pays et la pandémie de Covid-19 fragilisent le peu d’acquis sur les plans social, économique et politique du pays.  À en croire chaque candidat et selon leur projet, le plan d’émergence, les initiatives sociales et économiques qui permettraient de sortir le pays de la pauvreté nécessitent une vision sur le long terme.  Les projets sont annoncés à l’horizon 2030, voire un peu plus loin, pour un mandat de gouvernance de 5 ans, renouvelable une fois. Autrement dit, un candidat élu pour un mandat présidentiel ne réussira pas à réaliser toutes ses promesses en 5 ans. Comment alors composer avec le temps politique limité et le progrès sur le long terme souhaité pour le pays ? 

Madagascar a besoin d’une continuité dans la réalisation de ses grands projets d’infrastructures et de développement pour éviter les éternels recommencements. La Grande Île a besoin d’une continuité de l’État, quel que soit le parti politique qui arriverait au pouvoir. Poursuivre le progrès installé ou initié doit être dorénavant un accord tacite à ancrer dans les pratiques politiques locales. Tout défaire après chaque élection présidentielle est une stratégie autodestructrice sur le court et le long terme. Malgré les divergences politiques, les forces vives du pays devraient apprendre à considérer l’intérêt supérieur de la Nation et du peuple. Une telle attitude de progrès va au-delà des frontières des partis et du temps politiques. Il s’agit de mettre en œuvre une nouvelle culture politique, celle de faire progresser le pays sur le long terme. Cela revient à dire que dans son ensemble, dans le temps, tout le monde est coresponsable, de prendre en main un seul et unique destin, celui du pays. Voilà les qualités des leaders attendus pour sortir le pays de l’extrême pauvreté. 

Madagascar a besoin des leaders qui ont des visions pour donner naissance à quelque chose de plus grand, de plus impactant, de plus inclusif, de plus responsable dans le temps et dans l’espace. Le progrès du pays deviendrait donc une stratégie commune, et œuvrer ensemble dans ce sens est le seul chemin de la liberté. Quand les politiques auront compris cela, l’ascension du pays pourra vraiment commencer. À méditer donc cette citation d’Albert Einstein : « La folie, c’est toujours de faire la même chose et de s’attendre à un résultat différent ». Peut-être qu’il est temps de changer les pratiques politiques pour s’ouvrir enfin vers le chemin du progrès, de développement et de la croissance ?

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