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Un monde qui ne sera plus comme avant

Un monde qui ne sera plus comme avant
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Par Grégory SILENY, Éditorialiste.

L’occident est dans un confinement inédit afin de mener une guerre contre un virus qui a bouleversé la vie des populations. Les élites réfléchissent d’ores et déjà au nouveau monde qui se dessine.

Les démocraties en Europe se sont construites sur l’assurance pour leurs citoyens de vivre dans une paix, une sécurité où ils ont presque un accès sans limites à la consommation. Cette jouissance était permise avec la relative acceptation du capitalisme. Même décrié, par ses inégalités fortes, ses dérives écologiques, sa déshumanisation, cette société partagée par l’ensemble des pays européens garantissait une liberté. Une sorte de rêve généralisé, accessible à tous. Les droits les plus fondamentaux n’étaient presque plus abordés tant le consumérisme allait toujours plus loin. Aujourd’hui, l’accès au wifi, à un cloud, profiter de Netflix ou de Deezer et de toutes ses plateformes libres d’accès à des prix attrayants sont devenus des besoins primaires, puisque l’eau potable, l’électricité peu chère, le système de santé universelle appartiennent à l’évidence. L’occident se résume donc à cette photographie quelque peu exagérée qui marque aussi une forme d’évolution grandissante dans les libertés et les droits pour une majorité de citoyens occidentaux. Dans cette vie abondante, n’apparaissait plus le souci de tout ébranlement du système.

Société post Covid-19 !

Désormais, les remises en question de la vie démocratique portent des nouveaux noms : le terrorisme, les cyberattaques et les crises sanitaires, voire les guerres biologiques ou bactériologiques. Les mois que vivent les occidentaux confinés dans leurs logements, renvoient à des périodes d’un autre temps. Proche des périodes de guerre. La dernière allocution du Président français Emmanuel Macron et sa phrase devenue célèbre « nous sommes en guerre » n’est pas innocente. Mais, à l’instar des français, ces périodes de « guerre » qui semblent s’éterniser, sont loin d’avoir été intégrées par les populations. Ces dernières ne s’imaginent même pas que ces événements sont voués à se répéter. Aujourd’hui, le coronavirus est omniprésent, demain ce sera la cyberattaque de grande ampleur, grande crainte des experts en sécurité ou le terrorisme idéologique, autre opposant au monde consumériste. Ces tristes mises en situation montrent le degré de conscience et d’acceptation des populations. Un président de la République qui sermonne ses concitoyens face à leur indiscipline. Scène surréaliste dans un pays « avancé » qui choque les voisins européens.  Des parcs, des aires de jeu, des terrasses de restaurant remplis bafouant les recommandations du chef de l’État.


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Voilà donc le citoyen du 21ème siècle. En totale opposition avec l’occident, les pays du sud sont plus préoccupés par l’instinct de survie. Les partisans du survivalisme ont toujours alerté sur le fait que les citadins ne sauront pas tenir voire  survivre dans un contexte de guerre. En prenant ces paramètres, les dirigeants s’interrogent plus que jamais sur le modèle démocratique et ces nouvelles situations à fort impacts. Est-ce que le survivalisme doit intégrer des formations au même titre que les gestes de premiers secours ou doit-on revoir totalement la société de consommation comme le demandent ses fervents opposants, souvent partisans de la « démondialisation » ou altermondialisation.

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