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Madagascar, peut-on encore y croire ?

Madagascar, peut-on encore y croire ?
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Vers un développement difficile ?

Si des signes de redressement sont perceptibles, Madagascar continue de souffrir de son retard conséquent dans le développement. Il ne faut pas se méprendre, des « agitateurs » ont recours à des méthodes dilatoires pour discréditer la majorité présidentielle. La fake news sur le contrôle abusif à l’aéroport d’Ivato, de toute femme ayant le projet de quitter le territoire malagasy, illustre parfaitement ce climat délétère.

Madagascar, peut-on encore y croire ?
Le Président de la République de Madagascar faisant suite à cette fake news

La responsabilisation des acteurs

Le jeu démocratique n’est rendu possible que si tous les acteurs respectent d’endosser leurs rôles, entre la majorité et l’opposition, pour les plus importants d’entre eux. Une opposition prête à traîner tout ce qui se présente à elle dans la boue, ne renforcera en rien l’installation durable d’une démocratie. Pour autant, voir des étudiants passer l’épreuve de Physique Chimie, du Baccalauréat 2019, dans le noir due à une coupure d’électricité, énième incident après celui de la fuite des sujets ayant provoqué un tollé, la semaine dernière, est d’une profonde tristesse. Le symbole que même la jeunesse malagasy est presque condamnée, partant avec des conditions les plus « rudimentaires ». Dans une même ignominie, les joueurs de foot, les Barea, ont été spoliés de leurs primes de résultats. Toujours la semaine dernière, une tornade est venue frapper Andramasina, situé à proximité de la capitale. Antananarivo était noyé d’eau au même moment. Le nord de Madagascar était embrasé, pas moins de 1300 hectares de forêts incendiés à Ankarafantsika. Une région qui est en proie à des déplacements massifs de la population du sud, touchée de plein fouet par la famine, et viennent ainsi trouver refuge dans le nord. La crise climatique, la pauvreté endémique, une jeunesse sacrifiée, la corruption, des sujets majeurs incontestablement, d’une grande ampleur qui ont de quoi brimer et à ne pas briguer quelconque mandat, quelconque responsabilité politique. Comment les dirigeants vont-ils répondre à tous ces chantiers ? Plus le temps avancera, plus les difficultés se feront ressentir mais, une chose est certaine, il ne faudra pas perdre le cap, sinon Madagascar sera promis au terme barbare, la Somalisation[1].

Gilles SOFIER. Editorialiste,

[1] Somalisation désigne aussi la notion d’Etat failli, ce que J-B Véron définit  comme « un Etat qui s’avère incapable d’exercer les missions qui sont les siennes, tant dans les domaines régaliens que dans ceux de la délivrance des services économiques et sociaux à la population.

*Définition de la Somalisation

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