Madagascar : Dans la tempête de la pauvreté !

Fabien RAZAKANDRAINIBE

CO-FONDATEUR & REDACTEUR EN CHEF
fabien.razakandrainibe@madagascar-media.com

Dans la tempête

La première page du dernier rapport de la Banque Mondiale datant du mois de juin 2022 indique la situation dans laquelle se trouve Madagascar actuellement, à savoir : dans une tempête. Dans la tempête de la pauvreté qui s’est formée depuis plus de 60 ans maintenant. Chaque année, elle prend de l’ampleur et s’amplifie pesant ses cortèges de menaces aussi bien sur les populations en zone rurale qu’en zone urbaine. Il y a risque d’appauvrissement généralisé du pays si tel n’est déjà le cas. Tous les symptômes de la pauvreté sont là et sont de plus en plus visibles. La société Malgache expose son agonie à l’heure de la transparence virtuelle. L’insécurité gangrenant tout le pays, la violence silencieuse faite aux femmes et aux enfants, la santé sacrifiée pour ne pas dire inexistante, la corruption régnant à toutes les strates administratives du pays, la résurgence des maladies comme la peste, la surnatalité, les inégalités sociales persistantes etc. Ces symptômes spectaculaires de pauvreté extrême sont aggravés au cours des dernières années. On assiste à la naissance d’une population vulnérable, en désarroi, vivant une dégradation galopante et inquiétante de ses conditions de vie. 

Garder le cap

Cette urgence sociale fait appel à la reconstruction de tout le pays, à tous les niveaux. Et cela prendra sûrement des années pour rebâtir et se relever. Il est nécessaire de mettre en place une politique durable, avec des leaders responsables, pensant aux générations présentes, mais aussi futures, des leaders capables de voir loin, avec une vision et des ambitions qui vont au-delà de leur mandat politique. C’est le cap à garder.  Quand bien même ils/elles ne sont plus au pouvoir, leurs idées persistent, demeurent et à poursuivre, car c’est l’intérêt suprême de la Nation qui prévaut. Il est temps de mettre fin aux interruptions des programmes de développement à chaque échéance électorale et commencer à instaurer une vision commune de continuité de l’État au de-là des clivages politiques. C’est la première étape à franchir si nous voudrions vraiment traverser et surmonter la tempête. Les crises, les menaces des nouvelles tempêtes aussi bien locales que globales viendront et existeront toujours pour nous mettre au défi. Mais c’est à nous d’embrasser une nouvelle vision, développer la meilleure des stratégies en utilisant les moyens, les structures étatiques pour les gérer et revenir à stabilité première qu’est une société prospère, moderne et développée.