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Interview de Marie Josée MABASI

Interview de Marie Josée MABASI

Interview de Marie Josée MABASI

Candidate de la Majorité Parlementaire avec les Écologistes.

Mabasi Marie Josee, candidate de la Majorité parlementaire avec les écologistes

Bonjour Mabasi Marie Josee,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour cette interview. Nous aimerions poser quelques questions sur votre candidature aux élections législatives pour la 10ème circonscription.

1 – Vous êtes la candidate officielle du Parti Égalité Europe et Écologie. Comment cette affiliation influence-t-elle votre vision politique et vos priorités pour les Français de la 10ème circonscription ?

Cette affiliation Europe Egalité Ecologie me place en tant que centriste sensible à ces trois questions. Les relations Europe-Afrique, l’égalité en matière d’accès à l’éducation française pour les Français expatriées et ceux de métropole, l’écologie sachant que les pays du sud payent les premiers les dérèglements climatiques. Nous sommes convaincus par la nécessité du co-développement, d’un travail sur l’égalité et sur l’écologie afin d’équilibrer les relations entre la France et ses partenaires.

2 – Cette circonscription comprend plusieurs pays en Afrique centrale et Moyen-Orient. Quels sont les principaux défis que vous avez identifiés pour les Français de ces pays, et comment comptez-vous les aborder ?

 A ce stade, le principal défi est celui de la stabilité politique et de la paix sachant qu’il y a des menaces environnementales qui pèsent sur le développement potentiel de pays qui n’anticipent pas ces enjeux climatiques du fait notamment des risques de conflits ou de conflits déjà existants. Certains pays sont aussi perpétuellement sous le risque d’une famine résultant d’une sécheresse ou autre. 

3 – L’écologie est un élément clé de votre campagne. Comment comptez-vous promouvoir les politiques écologiques au sein de cette circonscription, et quel impact pourrait cela avoir sur les Français qui y vivent ?

L’écologie implique que les pays du Nord ne fassent pas payer l’addition aux pays du sud du dérèglement climatique, or, c’est ce qui semble se passer notamment à Madagascar. Nous souhaitons promouvoir un partage de technologie dans le cadre de politiques de co-développements. Par exemple, un brevet a été déposé par un Français pour la création d’eau de synthèse à partir de l’air. Nous souhaitons agir sur la prévention mais aussi sur les symptômes du dérèglement climatique en aidant concrètement sur le terrain les pays à rester fertiles notamment en matière agricole. Le point essentiel initial de tout pays est de pouvoir nourrir sa population, sans cela, le chaos s’auto-génère et les populations sont contraintes de migrer avec les suites horribles potentielles qui les attendent en Méditerranée. 

4 – En tant que candidate expérimentée, quelles sont les leçons que vous avez tirées de vos précédentes campagnes, et comment comptez-vous les appliquer pour réussir dans cette élection ?

Cette campagne est très particulière tant les délais ont été raccourcis en termes de préparation et de déroulé. J’ai heureusement une équipe qui se démène pour distribuer des circulaires, des affiches directement sur les territoires concernés, je réponds aux solliciations d’interview, et j’utilise aussi le numérique. J’espère de tout coeur que ma profession de foi et mes engagements convaincront. 

5 – Quel message souhaitez-vous envoyer aux électeurs de la 10ème circonscription, et pourquoi devraient-ils choisir de voter pour vous ?

De choisir une personne pacifique, une femme issue de la circonscription, noire alors que le Rassemblement national acquiert une influence de plus en plus grande sur les institutions françaises. Pour ma part, du fait de mes origines, jamais je ne pourrais trahir les valeurs d’égalité. Par définition, tous les Français de l’étranger quelles que soient leur couleur de peau, leurs origines ou leur religion seront très dans le même respect de ma part. De plus, faire le choix d’une personne un peu plus libre évitera de choisir une députée obligée de suivre le calendrier imposé. Notre problème principal est que les questions qui intéressent les Français de l’étranger ne sont pas mises à l’agenda même par les députés des Français de l’étranger. Or, nous avons des problèmes de reconnaissance des activités à l’étranger, des diplômes, la question de la double imposition, des conventions fiscales. Tout ceci est très peu traité par des députés FDE tenus de se fondre dans la masse. Les députés FDE devraient davantage être comme ceux des DOM TOM en mettant à l’agenda les problèmes de leur territoire et surtout des Français de l’étranger.

6 – Quels sont les enjeux majeurs concernant votre circonscription ?

La paix en danger, le dérèglement climatique avec les sécheresses par endroit qui mènent à la famine. L’insécurité qui rend plus délicates les actions des entrepreneurs. 

7 – Quels changements majeurs vous aller apporter comme proposition politique ?

Mettre l’écologie au sein de la question politique c’est rappeler que le premier droit des personnes est de vivre, de vivre donc dans un environnement viable. De plus, mettre en prioriété les questions des Français de l’étranger serait normal. Le changement majeur résidérerait dans la façon de procéder : je souhaite des débats apaisés, donc je discuterai avec tout le monde et je ne chercherai pas à écraser systématiquement un amendement intéressant d’un parlementaire d’un autre parti que le mien comme c’est l’usage actuel. Je souhaite davantage de consensus et de respect mutuel. 

8 – Qui soit vos alliées ? Et comment vous aller harmoniser vos voix en tant que parlementaire si vous seriez élue demain ?

Nos alliés sont l’Alliance centriste qui siègent au sein d’Horizons dans la Majorité présidentielle mais sans être intégrés au groupe Ensemble. Les députés Alliance centriste sont des « dissidents » élus sans avoir eu l’investiture de Renaissance par exemple. Cela signifie que ces députés ne sont pas « redevables » d’Emmanuel Macron et que donc ils ont une liberté de vote bien plus importante au sein même de la Majorité présidentielle.   

9 – Que pensez-vous de la montée du RN ?

Elle est le résultat de la destruction du pluralisme politique au centre : Renaissance a détruit et destabilisé le PS et toute la gauche, là, ce parti que je qualifie de « prédateur », est en train d’achever de détruire les LR. Par la dissolution, Emmanuel Macron a accéléré ce processus de destruction de toute offre alternative au centre qui n’ait pas prêté une allégeance absolue. Le Parlement ne débattait plus depuis longtemps, le 49-3 était dégainé systématiquement. Résultat, l’alternative à droite semble le RN et à gauche LFI. Or, les Français sont davantage de droite et entre LFI et le RN, ce seront probablement les RN qui l’emporteront plus régulièrement. Je trouve aussi qu’en acceptant de débattre avec Jordan Bardella même sans êre candidat, le premier ministre a participé à leur donner plus de crédibilité. C’est sous la macronie canal Renaissance « Ensemble » que le nombre de députés RN a explosé. Jacques Chirac n’aurait jamais accepté de débattre aux européennes avec le RN asans y être vraiment forcé. 

10 – Comment expliquez vous l’échec de l’écologie politique ?

L’écologie politique n’est pas un échec en soi, les partis reprennent tous ce thème : la question est celle de l’ordre des priorités. Pour moi, si on est au milieu d’une famine à cause d’une sécheresse résultant du dérèglement climatique, le reste passera au second plan. Mettre l’écologie en avant indique qu’on sait qu’une planète viable est le préalable au reste, cela ne signifie pas que les autres thèmes ne doivent pas être abordés, ils doivent l’être aussi. Notre vision est plus centriste que celle d’EELV par exemple et nous ne sommes pas noyés dans une très grande coalition où il est difficile de lire la ligne.

11 – Enfin, quel message souhaitez-vous envoyer aux électeurs de la 10ème circonscription, et pourquoi devraient-ils choisir de voter pour vous ?

Voter pour les grands blocs paralysera le pays car aucun bloc n’est prêt à faire un geste vis à vis de l’autre. Il vaut donc mieux voter pour des centristes un peu plus libres comme nous, des écologistes non liés à LFI, car nous auront la latitude de pouvoir justement nous additionner à la majorité qui sera constitutée du centre gauche au centre droit.
Communication de Marie Josée MABASI

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