
Le sport national, un Velirano primordial

Le Président de la Fifa Gianni Infantino et le Président de la CAF, Ahmad Ahmad étaient en visite officielle sur les terres malagasy, le 25 Novembre et chacun, à leur manière, ont déploré le mauvais état des infrastructures, qui ne respectent pas, non seulement, les normes internationales mais ne sont pas dignes du nouveau standing des BAREA. La Fédération Malagasy de Football est clairement visée puisqu’elle a fait l’objet de sanctions par l’instance suprême de la FIFA avec des mesures restrictives qui lui ont été imposées.
« Votre présence renforce notre volonté à développer le football à Madagascar »
Le Président de la République de Madagascar, Andry RAJOELINA

Andry RAJOELINA est sur la même longueur d’onde, quant aux défis nécessaires pour le développement du sport ; puisque le gouvernement parle de 32 stades qui seront réhabilités ou construits afin de garantir l’accueil de matchs internationaux, entrant dans les velirano[1] du Président de la République, dont le stade de Mahamasina qui devient la priorité des priorités. 3 mois ont été accordés à la FMF, comme délai, pour remettre le stade de la capitale aux normes internationales, sous peine de délocaliser la prochaine rencontre de qualification pour le Mondial 2022, au Qatar, qui aura lieu au mois de mars 2020. Le Président de Madagascar a profité également de cette entrevue pour présenter sa vision et le projet de rénovation pour la Grande île. Il semblerait que le Président de la Fifa a apprécié ce qui lui a été énoncé.

Pourquoi un tel déficit de structures ?
Sylvain RAZAFINIRINA, coordinateur des BAREA, expliquait sur les ondes de Radio Bitsika et au micro de Madagascar Media: « Madagascar ne peut pas prétendre organiser une quelconque compétition internationale liés aux manques de terrains d’entraînement, à la vétusté des stades et aux conditions d’accueil des équipes (hôtels notamment) ». Si on se fie aux 20 dernières années, le sport n’a jamais été considéré comme un levier pour le développement. Ce délaissement national était l’une des causes du manque de résultats des sportifs malagasy dans les compétitions internationales et les plus populaires. Force est de constater, il y a comme un changement à ce niveau, avec l’Etat, prêt à s’investir davantage, à l’image des nouvelles fonctions de Directeur technique national et de conseiller spécial auprès de la Présidence attribués au sélectionneur Nicolas Dupuis. Enfin, le phénomène des BAREA n’a fait qu’amplifier cette bonne volonté au sein de l’île rouge. Espérons que Madagascar devienne un pays hôte pour la prochaine CAN, dans les 10 prochaines années.
Gregory SILENY, Editorialiste.
[1] Le 13ème velirano
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