Le bouillonnant patriotisme malagasy
Madagascar !
Notre pays nous l’avons dans le sang. Nous aimons notre patrie, nous pleurons à chaque drame, nous sommes attristés par cette pauvreté sans limites. Nos enfants meurent de faim et ces images ne cessent d’être passées et repassées.
Qu’est-ce qui a changé depuis la dernière crise ?
Il y a des postures que nous souhaitons oublier comme l’éternelle dépendance aux aides internationales. Il y a des conjonctures que nous ne souhaitons plus revivre : les catastrophes naturelles, les crises sanitaires et le manque criant d’infrastructures. 2019 a suscité des espoirs immenses en imaginant que Madagascar allait enfin connaître une industrialisation de son économie pour générer de l’emploi et favoriser une exportation de produits à haute valeur ajoutée. De pair, nous nous sommes tous faits envahir de sentiments patriotiques, avec pleins d’optimismes mais le projet Tanamasaondro est venu rappeler toute la particularité de notre pays, d’où l’impératif à ce que chacun ait une responsabilité afin de rapprocher les points de vue. Les crises semblent, il est vrai, derrière nous. En revanche, l’accès à des besoins primaires comme l’eau et l’électricité rappellent que le chemin est encore long. Dans cette voie menant à l’émergence, l’attente risque de provoquer quelques remous. La corruption galopante, la gabegie et l’immobilisme de l’Etat se réduisent, en parallèle, de quoi espérer.
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Le moment propice pour le développement de Madagascar
Le jour où Madagascar se tournera sur ses minces acquis, ses ressources propres et cherchera par-dessus tout à échapper aux ogres nommés Banque Mondiale, FMI, AFD. Notre pays grandira. Ne m’apportes plus de poissons mais apprends-moi à pêcher dirait l’autre. Avant de déployer les grands mots et les grandes formules comme le développement et l’Emergence, cherchons donc à grandir. Ne restons plus les bébés des dépendances qui empêchent notre croissance.
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