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Iles Eparses : Vers la perte du match aller ?

Iles Eparses : Vers la perte du match aller ?
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Vers une perte de grandeur et son empreinte dans l’histoire ?

La dernière annonce de Macron sur les Iles Éparses sonne-t-elle la première défaite diplomatique annoncée de Rajoelina ? Son silence deviendrait signe d’acceptation et de renoncement à la lutte, il abandonnerait le peuple qui n’aspire qu’à retrouver un pan de sa souveraineté. Si sur tous les plans, tout laisse promettre et à croire les réussites du jeune président, la perte des îles Éparses serait un véritable fiasco, elle serait historique et le nom de Rajoelina serait associé à celui qui a perdu les négociations pour la restitution des îles Malgaches de l’Océan Indien sans se battre, baissant ses gardes en acceptant les dons généreux de la France pour assister le pays à réaliser le plan d’émergence tant attendu. Il y perdrait beaucoup de sa grandeur et de son empreinte dans l’histoire du pays parce qu’il n’aurait su porter et défendre la voix des 25 millions de Malagasy. L’itinéraire du combat diplomatique de Rajoelina sur les Iles Éparses ferait pschiitt !

Une quête territoriale d’un autre temps versus une quête noble pour la souveraineté nationale

Si la discrétion est de mise pendant les périodes de négociations, Macron ne l’a pas conçu comme ça. À quoi bon de négocier si l’autre camp affirme déjà qu’il ne cédera pas, cette attitude laisse venir renforcer les irritations et la grogne de la population Malagasy. Elle ne laisse pas de place à l’écoute et à la compréhension de l’autre. Pour comprendre cette posture diplomatique, il est nécessaire d’avoir quelques clefs de lecture, quelques fils conducteurs qui permettront de donner tout son relief à cette instrumentalisation diplomatique des paroles puis des actes « je prends, je garde et j’aide » et d’en percevoir ainsi toute la profondeur de cette prédation, une quête territoriale d’un autre temps.

Macron dit les choses simplement, en allant à l’essentiel : Il s’agit pour lui de passer de la négociation à la prédation, de la confiance mutuelle à l’obsession séparatrice, du progrès à un retour en arrière. Tel est le sens de ses propos, en quoi il affirme sa volonté avant la fin des négociations, il s’agit bien avant tout d’une quête territoriale d’un autre temps pour la France. Il ne considère pas Rajoelina comme un obstacle de taille pouvant s’opposer à la réussite de sa quête. Mais tout n’est pas joué d’avance, la bataille n’est pas perdue, même si tout semble laisser croire le contraire. L’unité nationale et la voix du peuple Malagasy pour une seule et unique cause : la souveraineté et parachever la colonisation sont bien ancrés dans les esprits des Malagasy. Les politiques peuvent s’unir pour se frayer ensemble un chemin pour définir les voies du succès. Il s’agit de vaincre les peurs héritées de la colonisation, préparer l’avenir tout en évitant les pièges du passé comme du présent. Et enfin retrouver une relation saine et respectueuse entre les deux pays. Pour cela, il va falloir affronter avec courage les séries d’offensives de Macron, réparer les fractures que cela a engendrées dans les négociations entre les deux pays. Il s’agit de se battre pour son indépendance, sa souveraineté, sa liberté et c’est une quête noble. Rajoelina a tout le peuple derrière lui et il peut toujours réussir même si le temps lui est compté. Se voir resituer les îles Malgaches de l’Océan Indien serait l’apothéose de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de l’île.

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