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Maintenant, tout le monde au travail !

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L’intronisation de Naina Andriantsitohaina à la mairie d’Antananarivo s’est soldée d’un discours tranchant, synonyme de rupture, si on se fie au ton incisif, impulsé par le nouveau locataire d’Analakely. En politique, comme on a coutume de dire – ce qui valait aussi pour Andry Rajoelina en janvier 2019 – les 100 jours sont d’un déterminisme capital. Le nouveau maire de la plus grande ville de Madagascar l’a parfaitement compris. S’inspirant aussi de son mentor politique, Andry Rajoelina, alors que le Président de la République déclarait dans son discours à la nation dans le cadre de la présentation de ses vœux, que son ennemi était la pauvreté, Naina a érigé quant à lui un nouvel ennemi, plus global, le non – respect de la loi pour le paraphraser.

« Mon ennemi c’est le non-respect de la loi »

Naina ANDRIANTSITOHAINA

Antananarivo a perdu de sa superbe ce qui est partagé par l’ensemble de la population y compris les politiques, les historiens, les urbanistes et la liste est non exhaustive. Pour mettre un terme aux doléances des tananariviens, Naina Andriantsitohaina a dressé une liste de ses priorités. Il s’attaquera aux emplois fictifs en donnant dix jours aux personnes visées pour se dénoncer et cesser toute escroquerie dispendieuse. Il a aussi marqué sa prise de pouvoir en délogeant les commerçants issus de l’économie informelle, appelés marchands de rue. Si cela apparaît aussi comme une opération de communication, elle a fait son effet, il ne reste désormais qu’elle puisse s’inscrire dans la durée pour remettre le savoir vivre, le respect du code de la route et de la circulation au centre des préoccupations de tous. Enfin, le maire d’Antananarivo va œuvrer pour une ville propre, un impératif dans une ère écologique et mondialisée. À écouter les réactions des uns et des autres, l’avènement de Naina Andriantsitohaina suscite de l’espoir et de l’enthousiasme. À l’heure où les défis pour Madagascar sont nombreux en 2020 et à quelque mois du 60ème anniversaire de notre indépendance, le pays a besoin d’espoir et ferveur mais également une émulation à travers le volontarisme et la compétence d’acteurs politiques et économiques.

Gregory SILENY, Editorialiste.

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