Madagascar : Comment faire naître le rêve d’un avenir meilleur ? 

Fabien RAZAKANDRAINIBE

CO-FONDATEUR & REDACTEUR EN CHEF
fabien.razakandrainibe@madagascar-media.com

Autant de sources potentielles de développement

On ne se lasse pas de dire que Madagascar est un pays à fort potentiel de développement, mais il a du mal à faire converger les savoirs, le savoir-faire, les compétences et l’organisation pour enfin le mettre vers les voies du succès. L’espace potentiel de développement foisonne aujourd’hui d’espoirs, de rêves et d’idées : l’agriculture, la pêche et l’aquaculture, le tourisme et la culture, l’artisanat, l’hôtellerie et restauration, l’énergie, le numérique, l’industrie, l’industrie 4.0, l’intelligence artificielle, l’internet industriel des objets, les technologies avancées sont autant de sources d’innovations potentielles pour stimuler le développement du pays et peuvent nourrir les rêves et autant de projets pour les Malagasy les plus audacieux.

Changer de mindset

Joel Andrianomearisoa, a érigé une sculpture en plein cœur d’Antananarivo, avec un message très fort : au vu de toutes et tous : « Eto isika dia manandratra ny nofin’izao tontolo izao » : Une invitation à rêver, une incitation à songer à de nouveaux désirs et envisager un meilleur avenir. Les œuvres artistiques comme celle-ci est un vecteur de transformation intérieure pour celui et celle qui a trouvé son écho en lui et leur permettra l’ouverture d’esprit et s’ouvrir à l’aspiration d’une meilleure condition de vie, d’une certaine idée de développement et d’épanouissement personnel. Car c’est à partir de nos rêves que débute le processus d’idéation. Et ce sont les idées qui favorisent la création de nouveaux modèles économiques et sociétaux axés sur la recherche, l’innovation et le développement. La question primordiale serait donc : comment faire naître le rêve d’un avenir meilleur ? Comment changer de « mindset » ? Car une fois le processus de transformation enclenché, nul ne peut plus rester dans une posture d’observation, d’attentisme et de fatalisme. Apprendre les Malagasy de leur plus jeune âge à rêver et aspirer à un monde meilleur avec un accompagnement pour les réaliser serait la première étape de la transformation nécessaire et voulue.