Madagascar : Crises, Chômage, Famine, Coronavirus, Cyclones et Opportunités

Fabien RAZAKANDRAINIBE

CO-FONDATEUR & REDACTEUR EN CHEF
fabien.razakandrainibe@madagascar-media.com

Crises et opportunités de croissance

Les crises sont toujours des phases d’opportunités. Le chaos, les bulles, les krachs, les pandémies ne disparaîtront pas, mais le plus important, c’est de savoir comment les anticiper et savoir comment réagir et les transformer en opportunités. Nombreux sont les cas auxquels on peut tirer des leçons, mais le cas récent avec le Coronavirus nous montre que cette pandémie a été profitable pour la plupart des sociétés cotées en bourse alors que c’était mortel pour de nombreux petits restaurateurs, sans parler de la dette publique de nombreux pays estimée en centaines de milliards d’euros. Toutefois, les économistes restent optimistes, ils prévoient une croissance mondiale proche de 9% dans les années à venir. Le grand gagnant de la crise du Coronavirus : c’est la Chine. Après la crise sanitaire, elle est devenue plus forte que les années précédentes. En fin 2021, l’excédent commercial chinois ne cesse de battre des records historiques (700 milliards de dollars), on doit dire que la pandémie du coronavirus n’a pas réussi incontestablement à freiner croissance de la Chine. Au contraire, la Chine en a fait une opportunité de croissance. 

Et Madagascar dans tout ça ? 

Madagascar a connu aussi de multiples crises (famines, cyclones, déforestation massive, chômage, logement, inégalités, corruption systémique, etc.) mais malgré tout, il conviendrait de rester sur une ligne optimiste, mais réaliste. Nous touchons le fond, mais pouvons transformer ces crises en fenêtres d’opportunités de changement et de transformation profonde de notre société, de notre mode de pensée, vers une société plus innovante et créatrice, plus solidaire et fraternelle. Il conviendrait de revenir à la défense du Fihavanana, une valeur Malagasy primordiale et fondamentale pour assurer l’unité et la souveraineté du pays. Aussi, nos politiques devraient avoir le sens et le devoir commun du maintien de la continuité du progrès et de la croissance. Partager une vision d’un destin commun malgré les divergences de vues et d’idéologies politiques. Moins diviser, moins détruire et moins corrompre le pays et s’ouvrir à un boulevard de transformation progressive menant vers les progrès social et économique durables. Cela semblerait utopique. Mais les utopies d’aujourd’hui constituent la réalité de demain. Un nouveau pays qui axera ses efforts dans la formation pour mieux répondre et s’adapter aux besoins du monde de demain est possible. Un nouveau pays avec une nouvelle culture de l’excellence, qui cherche à lutter contre toutes les formes d’inégalités, de discriminations et de corruptions. Un nouveau pays où les vrais acteurs du changement, les agriculteurs, les artisans sont valorisés, aidés et rémunérés. Un nouveau pays où la recherche et le développement sont les moteurs d’une progression constante. Des décennies de croissance sont devant nous. Tout cela est possible à force de volonté.