Madagascar : Élection présidentielle, comment choisir ?
CO-FONDATEUR & REDACTEUR EN CHEF
La prochaine élection présidentielle à Madagascar aura lieu au mois de novembre prochain. Les différentes formations politiques se sont déjà mises en ordre de bataille. Les annonces politiques en ce sens vont se multiplier dans les mois à venir. Depuis plusieurs décennies, il est déplorable de constater que les élections présidentielles Malagasy se sont transformées, du débat d’idées à celui qui arrive à séduire et impressionner le plus le peuple, moyennant des gadgets, des tee-shirts et des show extravagants. En contraste avec la pauvreté qui sévit dans le pays, la période électorale à Madagascar marque une période de démesure et cela dépasse l’entendement : Séduire le plus grand nombre quoi qu’il en coûte, c’est le moyen qui compte et aucune loi ne plafonne le montant employé pour se faire élire et occuper la fonction suprême. Des feux d’artifices, des écrans géants au fin fond de la campagne sans courant ni électricité, des spectacles grandioses avec les artistes le plus célèbres de l’Ile, des partages à gogo des vêtements, des produits de première nécessité et d’argent : tels sont les mirages qui font miroiter un avenir radieux, l’espoir d’un meilleur lendemain mais qui prive le peuple affamé qui vit au jour le jour du choix véritable, celui qui est réfléchi en ayant compris les véritables enjeux.
Dans ce contexte, il devient préoccupant de se poser les bonnes questions : est-ce qu’on peut demander aux électeurs d’être responsables, de choisir, non pas en fonction des moyens matériels et financiers déployés par les candidats, mais de par leurs idées, leur sagesse et leur vision pour le pays. Comment choisir et élire d’une manière responsable dans une telle situation ? Comment s’affranchir de la grande séduction et de la grande mascarade des propagandes électorales et ne filtrer que les messages permettant de prendre la meilleure décision, la plus rationnelle possible. Comment mettre fin au biais d’aveuglement social, et arrêter avec les cadeaux électoraux et laisser place aux véritables idées qui pourraient faire sortir Madagascar de son état d’extrême pauvreté.
