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Madagascar à l’épreuve de la démocratie ?

Madagascar à l’épreuve de la démocratie ?
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En 2018, Madagascar est sorti grandi de la présidentielle, puisque pour la première fois, le pays vivait sa transition démocratique dans sa jeune histoire contemporaine. Cette situation était à mettre au crédit du Président Hery Rajoanarimampianina pour avoir accepté le verdict des urnes et s’être retiré de la vie politique. Avec cette nouvelle élection présidentielle qui se tient en cette année 2023, toute la communauté malagasy souhaite que la démocratie l’emporte, plus qu’un candidat.

Andry Rajoelina va achever son premier quinquennat démocratique qui revêtira d’une importance dans l’histoire de Madagascar, à différents égards. L’avancée des infrastructures, la gestion de la covid-19, les conséquences de la guerre en Ukraine, le volontarisme politique et les projets décentralisés sont à énumérer dans ce qui sera retenu comme étant à son crédit, dans la lecture du bilan présidentiel. Si des actions demeurent à l’initiative du président Andry Rajoelina, il faut également reconnaître que certaines infrastructures sur le plan routier ont pu voir le jour parce qu’elles ont été l’œuvre de son prédécesseur. Madagascar apprend que dans la transition démocratique, non seulement le peuple est gagnant, mais les hommes qui gouvernent en récoltent aussi le fruit. Trop longtemps, la population a cru que seul le renversement était l’alternative au régime présidentiel quel qu’il soit. C’est pourquoi, il est indispensable que cette nouvelle élection se déroule paisiblement pour que Madagascar entre définitivement dans la démocratie.

Madagascar sera scruté sur le plan international

Le fonctionnement démocratique qui s’articule autour du quinquennat oblige les dirigeants à apprécier l’intérêt supérieur de la nation. Il se peut que le travail accompli ne soit pas lisible aux yeux de la population, encore plus dans un pays où il faille tout reconstruire, mais le jeu démocratique oblige à respecter ce principe fondamental. Il est certain, pour un homme politique, il doit faire preuve d’humilité et mettre en avant une qualité de serviteur de la nation. Avec du recul, loin des émotions, du bilan froid qui peut entourer un chef d’Etat, il faut avoir de la reconnaissance pour ce qu’a pu accomplir Hery Rajoanarimampianina. Cette posture démocratique, à travers cette passation sans équivoque, restera peut-être l’acte le plus fort de sa présidence mais au combien importante dans le narratif démocratique de Madagascar. Cela étant, il ne faut pas considérer que Andry Rajoelina  ne peut pas prétendre à un second mandat. Sortons du clivage ou de la petitesse de la logique partisane mais demandons seulement que le candidat qui sera élu, le soit de manière démocratique avec l’assentiment de l’ensemble des candidats et de la population. Alors Madagascar sera devenu définitivement un pays avec une nouvelle envergure.

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A propos de l'auteur

Gregory SILENY

CO-FONDATEUR & REDACTEUR EN CHEF
Spécialisé dans la communication et l'analyse politique. Il intervient notamment sur les médias spécialisés sur l'Afrique.
gregory.sileny@madagascar-media.com

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