Débat sur le remède malgache : médicale ou politique ?
Par T.SILENY, Éditorialiste.
Le remède malgache contre le coronavirus suscitait un débat au niveau mondial. Un débat qui a pris une tournure plus politique. Certains pensent que jouer la solidarité africaine permet au président Rajoelina de faire cesser les critiques sur le remède traditionnel malagasy. D’autres soutiennent aussi que la découverte du remède malgache au coronavirus est l’un des facteurs du réveil de l’Afrique. Quel était l’ambition cachée du Président Rajoelina ? Envisageait-il une ambition généralisée aux autres dirigeants africains de mettre en place un nouveau monde dans lequel tous les États sont interdépendants et souverainement égaux ? N’aurait-elle pas un impact politico-diplomatique imprévisible ? Espérons que les démarches de l’État malagasy à travers l’Afrique dans la lutte contre le covid-19 aient été minutieusement planifiées pour ne pas impacter la politique et diplomatie malagasy. Dans tous les cas, Madagascar et les États africains devraient mener avec prudence la diplomatie dans la lutte contre l’ennemi mondial invisible, le coronavirus.
L’union des États africains fait la force
La crise mondiale liée au coronavirus est l’un des facteurs du réveil de l’Afrique. Aujourd’hui, les États africains se sont unis dans la lutte contre le covid-19. Madagascar est désormais au service de l’Afrique. Et de son côté, l’Afrique a confiance au remède traditionnel malgache amélioré par l’Institut Malgache des Recherches Appliquées (IMRA). De plus en plus d’États africains sont séduits par ce Covid-Organics. D’ailleurs, Andry Rajoelina a soutenu l’efficacité de cette tisane sur les patients contaminés dans la grande île. Plusieurs États africains ont déjà fait son atterrissage sur le sol malgache pour s’en procurer. Parmi eux, on peut citer le Sénégal qui passait sa première commande, la Guinée équatoriale, la Guinée Bissau, le Congo Brazzaville, la République Démocratique de Congo, le Centrafrique et les 15 États membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), etc. Ceci explique la solidarité africaine dans la gestion de la pandémie du coronavirus.
La position de l’Organisation Mondiale de la Santé
L’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) porte son soutien à la recherche dans la médecine traditionnelle. En effet, cette instance internationale a déjà opté sa stratégie pour la médecine traditionnelle pour 2014 à 2023. Les buts sont d’épauler les États membres qui cherchent à mettre à profit la contribution de la médecine traditionnelle à la santé, au bien-être et aux soins de santé centrés sur la personne ; et de favoriser un usage sûr et efficace de cette médecine au moyen d’une réglementation des produits, des pratiques et des praticiens. Elle reconnait alors que la médecine traditionnelle, complémentaire et alternative recèle de nombreux bienfaits mais doivent reposer sur quelques éléments scientifiques.
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