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Assurer la refondation, la métamorphose et la renaissance durable de Madagascar

Assurer la refondation, la métamorphose et la renaissance durable de Madagascar
Le nouveau gouvernement du Président de la Refondation de la République de Madagascar (PRRM) vient d’être nommé. Il ne fait pas l’unanimité, mais il porte un symbole fort : celui d’une promesse d’action, d’un appel à la refondation du pays sur des bases nouvelles. Deux mois ont été fixés comme premier délai pour produire des résultats tangibles. Un test politique, mais surtout un contrat moral avec la Nation.
Assurer la refondation, la métamorphose et la renaissance durable de Madagascar
Assurer la refondation, la métamorphose et la renaissance durable de Madagascar

Un moment charnière pour la République

L’histoire récente de Madagascar est marquée par les crises, les désillusions et les espoirs brisés. Mais aujourd’hui, une fenêtre unique s’ouvre, porteuse d’un potentiel de renaissance durable. Ce nouveau gouvernement est né d’un contexte d’effondrement institutionnel et social, mais aussi d’une aspiration populaire profonde à la justice, à la transparence et à la dignité. Les forces citoyennes et la jeunesse malgache — en particulier la Gen Z — ont joué un rôle majeur dans cette transition. Elles observent désormais avec vigilance, dans une posture de “attendre et voir”, exigeant des résultats et non des discours. Leur lutte n’est pas pour le pouvoir, mais pour le changement des pratiques de gouvernance.

Deux mois pour transformer l’essai

Le président a été clair : deux mois. Deux mois pour évaluer chaque ministre sur ses actes, non sur ses paroles. C’est une rupture profonde avec la tradition d’attente et d’immobilisme qui a trop longtemps paralysé le pays. Les ministères doivent s’engager immédiatement sur les urgences nationales : l’accès à l’eau et à l’électricité, la santé publique, le travail décent, la sécurité alimentaire, et la justice sociale. Mais au-delà de ces urgences, le vrai défi réside dans la refondation de fond : repenser les institutions, assainir la gouvernance, rendre des comptes, et rompre définitivement avec la culture du privilège. Il ne s’agit plus simplement de “transformation”, mais de métamorphose.

Des questions vitales pour la refondation

Cette métamorphose appelle une réflexion de fond. Les responsables politiques, mais aussi chaque citoyen, devront se poser des questions fondamentales :
Comment répondre aux attentes de la Gen-Z, qui réclame une société plus juste, plus équitable, la fin de la répression et de la corruption ?
Comment garantir la liberté d’expression, et mettre fin au népotisme et aux monopoles ?
Comment assurer l’accès à une meilleure éducation pour tous, et faire de la jeunesse un acteur du changement ?
Comment atténuer — sinon stopper — les pénuries d’eau et d’électricité, qui paralysent la vie quotidienne ?
Comment redresser une économie à genoux, frappée par le chômage et la dépendance ?
Quelles premières actions mettre en œuvre pour structurer les filières industrielles et remettre le pays sur les rails du progrès et du développement durable ?
Comment s’assurer qu’il n’y aura plus de retour en arrière, que les acquis démocratiques seront ancrés, et que le pays s’inscrira dans une trajectoire de rupture réelle ?
Ces interrogations ne sont pas rhétoriques. Elles constituent la colonne vertébrale d’un projet de refondation nationale, à la fois politique, économique, sociale et morale.

Une gouvernance sous surveillance

Le nouveau gouvernement doit comprendre que cette période de deux mois n’est pas une simple étape administrative : c’est un test de crédibilité. Chaque ministère doit produire des solutions tangibles ou, à tout le moins, présenter un plan clair de refondation sectorielle. L’opinion publique n’attend plus des promesses, mais des preuves de changement. La jeunesse, les entrepreneurs, les travailleurs, les enseignants, les journalistes, les paysans — tous observent. Et tous savent que cette refondation n’aura de sens que si elle se traduit par des résultats visibles dans la vie quotidienne.
«Le pays n’a plus le luxe du temps. La refondation doit devenir une mission collective, une renaissance en marche.»

Vers une métamorphose nationale

Refonder, c’est changer de mentalité avant de changer de structure. C’est replacer la vérité, la justice et la dignité au cœur de l’action publique. C’est oser briser les logiques de rente et de clan. C’est surtout reconstruire la confiance — entre l’État et le citoyen, entre le peuple et son avenir. La métamorphose de Madagascar ne viendra pas d’un décret, mais d’un changement de culture politique et morale. Elle exigera de la patience, de la cohérence et du courage. Mais elle est possible — car un peuple qui se réveille, qui observe et qui pense, est déjà en train de se reconstruire.

Un contrat moral avec la Nation

Chaque ministre, chaque haut fonctionnaire, chaque élu signe désormais un contrat moral avec la Nation. Un contrat fondé sur trois piliers : transparence, performance et redevabilité. C’est une nouvelle manière d’exercer le pouvoir : agir sous le regard du peuple. Ce premier délai de deux mois sera donc une épreuve de vérité : Soit il prouvera que Madagascar peut changer. Soit il confirmera que l’État reste prisonnier de ses vieux réflexes. Mais pour la première fois depuis longtemps, une conscience nouvelle s’élève. Le peuple ne se tait plus. Il exige de voir, de comprendre et de participer. Et c’est peut-être là, dans cette lucidité collective, que commence la véritable renaissance malgache.

La promesse d’un avenir en mouvement

La refondation de Madagascar n’est pas une option, c’est une nécessité historique. Elle suppose un engagement collectif, un courage politique, et une vision claire du futur. Le pays a désormais deux choix : reproduire les erreurs du passé, ou saisir l’opportunité de sa métamorphose. Madagascar n’a plus le luxe d’attendre. Le compte à rebours a commencé. Et si la refondation réussit, ce ne sera pas seulement celle d’un gouvernement — ce sera celle d’un peuple qui aura choisi de renaître.

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