Pourquoi la presse étrangère ne médiatise pas assez Madagascar ?
En janvier 2019, Madagascar investissait son nouveau Président en la personne d’Andry Nirina RAJOELINA(1). Lui, ayant tant suscité la polémique sur des caractéristiques qui lui ont longtemps collé à la peau tel un tatouage, vous savez, on les connait tous par cœur : le Président dj, le putshiste, le Traffic de bois de rose… Bref, des aspects très négatifs avaient entouré son avènement qui, rappelez- vous, intervient quelques années avant le printemps arabe, cela dit en passant. Alors, trois hypothèses s’érigent à ce mal malagasy :
- On aime Madagascar, comme l’Afrique, tout du moins, lorsque le pays fait l’objet de crises ou quand le pays suscite l’émoi (cyclones, la peste, la lèpre, décès d’expatriés français, ou plus récemment la mort tragique de malagasy durant le 26 Juin).
- Peu sont les représentants malagasy à venir s’exprimer sur les média français. Il faut que la diaspora donne aussi une légitimité à ces femmes et ces hommes politiques mais aussi des personnes issues de la société civile à même de les représenter.
- Les malagasy n’ont pas encore mesuré la force du soft power. Alors que les malagasy portent des valeurs patriotiques, solidaires, « communautaires » lorsqu’un homme ou une femme est exposé médiatiquement en dehors des frontières de Madagascar, il ou elle n’est pas porté. Que ce soit pour la sortie d’un livre, l’élection d’une députée, un journaliste, un homme politique…
De fait, si ces femmes et hommes mis sous la lumière subrepticement n’ont pas d’audience auprès des 120 000 à 300 000 malagasy en France, comment voulez-vous faire parler davantage de Madagascar dans les média mainstream ou spécialisés en Europe ?
Heureusement, les BAREA(2), l’équipe nationale de football de Madagascar, ont renversé cette tendance qui commençait à durer…
(2) Madagascar, la sensation de la CAN 2019
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