Le déconfinement progressif à Madagascar : Pourquoi ?
Par Tohozaka Sileny, Éditorialiste.
Force est de constater que la crise sanitaire d’aujourd’hui mette la communauté internationale dans une situation difficile. L’Europe et les États-Unis se trouvent dans la tourmente après la pandémie. Faute de vaccin contre cette maladie, la population occidentale reste encore confinée. Malgré cette situation, quelques pays africains procèdent déjà au déconfinement progressif. Si certains pays affirment contrôler suffisamment la situation pour alléger les mesures de confinement grâce au traçage actif et/ou à la découverte d’un remède, d’autres tentent de calmer seulement les troubles que pourraient générer les besoins excessifs des populations sans moyens de subsistance mais restent confinés. Parmi ces États africains, on peut citer aujourd’hui la Tunisie, la République Démocratique du Congo, le Ghana, le Burkina Faso, Madagascar, etc. En tout cas, la décision des pays africains de prendre un pas vers le déconfinement progressif est, probablement due à la fragilité économique. Mais vu la densité de la population très élevée à Antananarivo, cette mesure ne constitue-t-elle pas un risque de destruction de tous les acquis ? Force est de constater qu’en général, la règle de distanciation physique n’est pas respectée sur les trottoirs.
La vulnérabilité économique de la population malagasy
En parallèle avec l’évolution de la statistique des rétablis de la maladie, la fragilité économique de la population malagasy est la base du déconfinement progressif. Mis à part les sans-emplois et les plus démunis, plusieurs travailleurs dans les entreprises privées ont aussi subi un chômage technique partiel. Parfois même, il va les conduire à la perte d’emploi. Pourtant, les aides fournies par l’État n’arrivent pas à répondre à tous les besoins quotidiens des familles démunies. Elles contribuent seulement à alléger les impacts sociaux de la maladie. C’est pourquoi l’État malagasy lance aujourd’hui le « Tosika fameno » pour soutenir les populations affectées économiquement par les mesures de confinement. Ceux qui peuvent travailler de 6 heures à 13 heures peuvent être exclus.
La confiance au covid organics
La confiance au remède « vita malagasy » est l’une des raisons du déconfinement progressif à Madagascar. Andry Rajoelina a toujours précisé que ce remède a déjà fait ses preuves de guérison au profit des différents malades et est loin d’être nocif. C’est pourquoi l’État a procédé à la distribution gratuite du CVO au niveau des quartiers dans les villes les plus touchées, Antananarivo, Fianarantsoa et Tamatave, pour limiter la propagation du coronavirus. L’efficacité de ce remède traditionnel est prouvée par l’augmentation de façon continue du nombre de guérisons dans la grande île. Et la décision de faire rouvrir les écoles pour les classes d’examen est aussi une preuve de confiance à ce remède.
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