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Madagascar survivra-t-il face à la pandémie covid19 ?

Madagascar survivra-t-il face à la pandémie covid19 ?
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Par Tohozaka SILENY, Editorialiste.

Du temps de la colonisation, les malagasy vivaient difficilement. Ils espéraient donner à leurs descendants par l’accès à l’indépendance un meilleur avenir mais ce n’est pas encore le cas pour aujourd’hui. La population malagasy au-delà des défis comme la grande pauvreté doit désormais résister face à une conjoncture, une nouvelle crise mondiale avec le coronavirus. Durant la propagation du Covid19, notamment à travers l’Europe, il y a pléthores d’opinions sur les réseaux sociaux disant la façon dont l’État malagasy gèrera la nouvelle maladie et les impacts qui pourraient corollairement survenir. Le problème réside sur le fait que la grande île de l’Océan indien s’expose encore à une économie très fragile et ne dispose pas de ressources complètes pour combattre en même temps deux maladies, le coronavirus et la pauvreté. Comment Madagascar pourrait-il donc survivre face à ces deux conjonctures ?

Actuellement, deux nouvelles coïncident dans ladite île. La première s’agit de la découverte par l’IMRA d’un médicament de prévention face au covid19 et la seconde concerne l’aide financière de l’Organisation Mondiale de la Santé destinée à limiter la propagation de cette maladie dans le territoire malagasy tout en apportant secours aux plus démunis pour qu’ils puissent y faire face. Ces deux nouvelles semblent être bonnes ; mais quelles mesures l’État devrait-il prendre pour que la majorité des 75% de la population vivant avec moins de 1,90 dollar par jour puisse bénéficier de cette assistance ?

Étant donné la pauvreté de la population malagasy qui ne cesse de s’accentuer, il serait presque improbable que la majorité puisse acheter auprès de la pharmacie ces kits de prévention contre le coronavirus, ou même payer, dans le cas échéant, les frais hospitaliers. Pourtant, les Malagasy restent toujours forts tout en espérant qu’avec la pratique des méthodes traditionnelles utilisant des plantes médicinales et aromatiques, et avec la consommation des aliments contenant des pH supérieurs à 8.8 tels citrons, oranges, avocats, ails, oignons et gingembres, il aurait une forte possibilité de ne pas être contaminé par le covid19. Ils ont une forte croyance que cette crise ne persistera pas dans la grande île.

En parlant de l’intervention de l’OMS à côté de l’État malagasy, qu’en est-il de la portée de cette assistance, vu la décentralisation de Madagascar encore en pleine réforme ? Autrement dit, face au pouvoir de décision des collectivités décentralisées encore très limité pour gérer ce genre de conjoncture, la majorité des plus démunis qui se trouvent exactement dans les régions autres que la capitale risquerait de ne pas bénéficier de ces aides. Beaucoup de citoyens vivant dans les communes rurales ignorent encore ce qu’est le covid19, alors que leur vie quotidienne dépend des consommateurs citadins, actuellement en confinement. Plus particulièrement, Ils devraient chaque jour vendre leurs produits ou travailler pour avoir de la nourriture. Pis encore, dans les communes enclavées et privées d’actualités.

La position du gouvernement vis-à-vis de la conjoncture

l’État malagasy se trouve actuellement dans le dur et devrait faire passer en priorité des priorités la gestion du covid19 pour qu’il ne se propage pas sur tout  le territoire. Cette priorité est prouvée par la sensibilisation de la population à travers tous les moyens de communication et le renforcement médiatique du Président de la République. Les mesures prises par SEM Président Andry Rajoelina et le Gouvernement à propos du confinement partiel et de services publics incluant les transports publics s’avèrent être temporairement efficaces malgré les dispositions prises par l’État d’assister sur le plan alimentaire les plus démunis et les chômeurs techniques. Sur plan régional, le confinement à Madagascar rend plus difficile la vie quotidienne de la majorité de la population qui devrait tous les jours gagner pour se nourrir. Les cas des cyclopousses de Manakara et des tuc-tuc  de Tamatave peuvent servir d’exemple. Néanmoins, laisser libre les citoyens de faire ses activités habituelles pourra donner avantage à la propagation du covid19. Attendons la suite des nouvelles dispositions prises le 05 Avril 2020 par SEM Président Rajoelina et le Gouvernement.

© Crédit photo France TVinfo

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