Antananarivo, une capitale à bout de souffle
Quelques chiffres
99% de la population d’Antananarivo est exposée à une pollution atmosphérique au-delà des valeurs recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé. L’air que l’on y respire est tellement pollué que le nombre des personnes atteintes des problèmes respiratoires ne cessent d’augmenter. La population subit de plein fouet la cortège de maladies y afférentes : les irritations oculaires et pulmonaires, les maladies cardiovasculaires, la multiplication des accidents vasculaires et cérébraux, sans parler des terrifiants décès prématurés en raison de la pollution de l’air. Selon l’OMS, la pollution de l’air est responsable de 7 millions de morts à travers le monde par an. C’est effrayant, d’ici 2060, on enregistrera une vie écourtée toutes les 4 ou 5 secondes à cause de la pollution de l’air. Nous ne disposons pas de chiffres sur la mortalité et morbidité causées par la pollution de l’air à Antananarivo, mais si la ville n’agit pas, cela va engendrer des conséquences économiques graves pour la décennie à venir.
Combattre la pollution
Il est temps d’adopter et mettre en place une politique plus stricte. Mise à part les autres chantiers importants qui attendent le futur maire de la ville des milles, la lutte contre la pollution atmosphérique devrait être une de ses priorités. Une population saine dans une ville saine contribuerait davantage à une augmentation de la production économique de la ville. L’inaction est coupable, nous devons analyser en toute urgence quelles sont les différentes sources de la pollution atmosphérique à Antananarivo et tacler les problèmes à leurs racines. Nous pouvons déjà citer les solutions suivantes qui ont apporté leurs fruits dans d’autres pays : déploiement des sources d’énergie et des modes de transport plus propres. La mise en place de ces deux actions sera impopulaire mais la ville et toute sa population en ont besoin. De l’air « propre » pour Tana ! une ville à bout de souffle.