Select Page

Aller vite et éviter l’échec à la fois

Aller vite et éviter l’échec à la fois
[social_warfare ]

Rajoelina, un moderne

En ce début de 2020, la volonté de Rajoelina à agir et aller vite dans sa politique pour l’émergence du pays s’est manifestée une nouvelle fois. Il le démontre avec le remaniement et la formation d’un nouveau gouvernement, une année seulement après son investiture : 6 ministres ont été limogés, 10 nouveaux entrants et 14 sont reconduits. Un nouveau gouvernement caractérisé par la jeunesse et la compétence de ses membres : le rythme et le ton sont donnés. La façon de faire de la politique d’Andry Rajoelina témoigne de sa modernité. Son rapport aux résultats et au temps interroge plus d’un. Définitivement il ajuste sa cadence, au même rythme de la marche d’un monde qui s’accélère. Pour le Président malagasy,  il n’est pas question de ralentir. Sans accélération, il n’y aura pas de croissance, et on ne pourrait pas voir l’émergence. Constamment en mouvement, avec un besoin d’accélération, Rajoelina veut la transformation comme une constante de sa méthode de gouvernance. C’est sa réponse à la conjoncture économique « encore morose » du pays. Mais à travers ses actions, ses Velirano se réaliseraient dans un calendrier précis, où on y entrevoit l’espoir du passage à l’essor économique du pays pour faire briller Madagascar.

Les retombées politiques de l’accélération

Sa nouvelle méthode de gouvernance se dessine et s’enracine dans le paysage politique Malagasy. Elle est basée entre autres sur une évaluation annuelle de compétences des ministres à faire des propositions ainsi que leurs capacités à apporter des solutions efficaces aux besoins des Malagasy. Les ministres ont obligation de résultats s’ils veulent rester au gouvernement. Les méthodes de management s’invitent au sommet de l’Etat. Rajoelina veut des résultats non seulement pour éviter l’échec mais aussi pour assurer le futur. Pour cela il doit instaurer une continuité de ses actions dans le temps et dans l’espace. Et cela est nécessaire pour assurer l’émergence, au-delà même de son quinquennat. Sa quête d’un futur glorieux pour le pays, le pousse à opérer par ce genre de méthode bénéfique pour le pays. On assiste à Madagascar à la naissance d’une nouvelle conception politique basée sur la responsabilité, au service du pays et pour l’intérêt général.  On est à l’opposé des anciennes pratiques politiques héritées de la période coloniale. Clairement, cette nouvelle direction du gouvernement est là pour organiser et accélérer l’émergence de Madagascar.  Les règles de jeux n’ont jamais été aussi claires bien qu’elles aient été rappelées lors de la toute première réunion du conseil des ministres du gouvernement le mercredi 29 janvier 2020.

Accélérer, mais sans perdre l’histoire en marche

Cette accélération qui répond si bien au besoin économique du pays pourrait devenir une menace. Notamment quand on est au pays du moramora : une forme de pensée ancienne fortement ancrée chez les Malagasy, une forte tentation de garder le statu quo et préserver ce qui est comme un moyen de survie. Qu’est-ce que l’accélération veut dire pour un moramora ? D’une part, toutes nouveautés, puis, les projets politiques qui nécessitent un déploiement rapide et accéléré, une résultante qui pourrait être mal interprétés par une population réfractaire au changement et d’autre part, l’accélération peut entrainer une forme de lassitude auprès de ceux qui gouvernent, ce qui va engendrer des erreurs politiques.

Il faudrait donc trouver le bon équilibre de gouvernance, la bonne cadence pour accompagner le changement et l’émergence du pays. Nous avons là un nouveau gouvernement, mais rappelons que les ministres ne sont pas là que pour exécuter. Ils sont là pour indiquer les voies de progrès sans perdre leurs idées transformatrices. Ils sont là pour leur créativité avec leurs compétences mais aussi pour innover dans un monde qui ne cesse d’empirer. Alors encore une fois, attention, la démesure pourrait emmener au désenchantement. A bon entendeur !

Fabien Gaston RAZAKANDRAINIBE, Editorialiste.

[mo-optin-form id=2]
[social_warfare ]

About The Author

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *