Un nouvel ordre pour un nouveau paradigme
Par Rodin RASAMIMANANA, Éditorialiste.
La paralysie causée par le Covid-19 semble arriver à son terme, au vu des annonces de reprise des activités séculières dans les différents pays. D’aucuns annoncent un après-covid qui serait forcément différent de l’avant-covid. Même si nul n’ose encore conjecturer sur l’aspect de cet après-covid, beaucoup aspirent à un changement sans trop savoir lequel. Dans tous les cas, ce dont nous pouvons être certains c’est un des aspects du pendant covid.
L’économie s’est arrêtée, les places boursières se sont écroulées, le cours du pétrole s’est effondré, même l’or ne semble plus être cette valeur refuge qu’on lui a attribué, les écoles ont fermé, les universités ont cessé leurs cours. Cependant, il y a une chose qui n’a jamais cessé, qui a continué à fonctionner et qui a réclamé sa ration quotidienne : le système digestif. L’homme n’a pas arrêté d’avoir faim même en cessation d’activité forcée, la femme n’a pas arrêté de confectionner de mets succulents, les enfants n’ont pas arrêté de prendre leur petit-déjeuner et de réclamer leur goûter. L’humanité n’a pas arrêté de se nourrir.
En 2016, la commission de l’océan Indien a désigné Madagascar comme le grenier de cette région. C’est là une opportunité inestimable, comme un signal prophétique adressé à Madagascar, car l’épisode du Covid-19 nous a montré que la seule valeur sûre dont l’Homme ne pourra jamais se passer demeure le produit de la terre. Et la terre cultivable, Madagascar en possède. Le changement de paradigme se trouve assurément dans cette voie lorsque la terre apparaîtra alors comme un produit de première nécessité.
L’engagement de Madagascar dans cette voie (l’agriculture, la transition agro-écologique) ou pas déterminera le succès de sa marche vers l’autonomie de production et l’autosuffisance d’approvisionnement.
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