Réforme des retraites : Afrique VS France

En France, le jeudi 19 Janvier a rassemblé plus d’un million de personnes sur l’ensemble du territoire français pour contester la réforme des retraites. Parmi le cortège se distinguait une partie de la jeunesse française. Si la conscientisation politique ne peut être qu’applaudie, cela témoigne aussi du pessimisme ambiant qui règne, au sein de l’hexagone.

En Afrique, évoquer la retraite paraît presque ubuesque, tant les politiques d’Etat providence restent faméliques sur l’ensemble du continent. Tout le contraire de la France, où la jeunesse milite pour la sauvegarde du système de protection sociale. Il est vrai, si cela reste un modèle en matière de politique sociale avec un système par répartition ; néanmoins, le fait de se ranger dans le camp des personnes mécontentes, voire fragiles n’inspire en aucun cas une jeunesse porteuse d’espoir. Ce que disent les jeunes de France en s’opposant à la réforme des retraites, nous n’allons pas être moteurs, nous n’allons pas créer de la richesse, nous n’envisageons pas un monde meilleur. Nous voulons préserver nos acquis de peur de l’avenir qui nous est présenté, nous aspirons seulement à vivre sur le succès d’antan ce qui garantit la meilleure sécurité sur le plan national. Ce message envoyé par la jeunesse constitue peut-être la plus grande désillusion d’Emmanuel Macron. Lui le président jeune et dynamique, incapable de réanimer un brin d’optimisme, de prise d’initiative, de créativité, d’alternative provenant de cette même jeunesse.

Le continent de la jeunesse dispose de l’avenir entre ses mains : l’Afrique !

En disposant de la jeunesse la plus dense au monde, 400 millions d’africains recouvrent le continent, âgés entre 15 et 35 ans laisse entrevoir des perspectives sans précédent. Des études appuient l’optimisme qui anime les jeunes en Afrique, comme en témoigne Ivor Ichikowitz, président de la fondation Eponyme auprès de la chaîne panafricaine Africa 24 « Nous avons trouvé des jeunes qui refusent de se dérober aux défis très réels de l’Afrique, qui sont honnêtes sur ce qui doit être fait et quel doit être leur rôle pour y parvenir – et ils sont extrêmement désireux de faire cette différence ».  La jeunesse africaine compte sur son influence et son pouvoir d’action qui reposent entre autres sur l’accès à l’information et des technologies. En comparaison, avec ce qui se passe en France dans un pays qui promeut l’assistanat sous le voile de politiques sociales semblent apparaître comme un revers de la médaille. La jeunesse africaine, forte de sa résilience, de sa capacité à s’extraire des limites institutionnelles démontrent un souffle nouveau. De fait, les pouvoirs politiques africains et malagasy naturellement ne doivent pas mépriser la ressource endogène que constitue la jeunesse africaine qui sera l’élite de demain.