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Covid-19 : Vigilance aux 4 coins de Madagascar ?

Covid-19 : Vigilance aux 4 coins de Madagascar ?
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À Madagascar, la population est en train de vivre une situation éprouvante. Les cas de covid-19 augmentent sensiblement, une relative peur gagne les concitoyens. Puis, à côté de cela, les autorités continuent à travailler sur des dossiers qui visent à sortir la Grande Île de sa situation de pauvreté structurelle.  

Madagascar connait une période manifestement plus sensible dans la gestion de la Covid-19 ; puisque désormais, on dénombre 5080 cas confirmés, dont 37 décès, depuis le début de la crise sanitaire. Une tendance nouvelle qui a conduit à reconsidérer les modalités de gestion de la pandémie par les autorités malagasy. Alors que des pays occidentaux entrevoient pour le moment une respiration économique avec l’ouverture généralisée des commerces, y compris dans l’espace aérien dans une certaine limite, comme c’est déjà le cas en Italie ou en France. Madagascar a été, quant à elle,  dans l’obligation de faire machine arrière. Toutefois, le monde entretient une psychose causée par une potentielle deuxième vague de la Covid-19 comme c’est le cas, en France. Pour revenir aux affaires domestiques, Antananarivo est à nouveau  un cluster de contaminations où 193 cas confirmés de la Covid-19 ont été répertoriés. Après quelques semaines écoulées, et un intermède de déconfinement, l’inquiétude a regagné légitimement Madagascar.

Pourquoi une telle recrudescence de cas confirmés ?

Madagascar ne dispose pas aujourd’hui les ressources nécessaires pour gérer une pandémie. Ce constat était déjà dressé par Madagascar Media en ce début d’année avant les premiers cas détectés. Du côté des autorités malgaches, la grande crainte se situait sur une propagation du virus à laquelle il leur serait difficile d’endiguer. La capacité d’accueil des malades, le matériel médical, les moyens de circulation et d’évacuation des cas de Covid, les disparités territoriales et régionales sont des plaies pour le pays à la plus grande superficie dans la sous-région. Si, très tôt, dès le mois de février, les autorités ont alerté dans le cadre d’une campagne de prévention sanitaire, de même, la politique de confinement qui a été amorcée, au mois de mars, malgré des critiques ou la présence de questions légitimes adressée au gouvernement, cela se révélait avec un peu plus de recul, une décision sage et adaptée aux réalités locales, à l’instar de la majorité des pays du monde. Les outils et les moyens de détections à travers les tests de dépistage de cas de covid-19 se sont décuplés, permettant d’atteindre le chiffre de 1000 tests par jour. Très en deçà des pays développés qui avoisinent les 1 million de tests par semaine. Mais, dans l’évaluation des politiques publiques face à la pandémie Covid-19, il convient de la complexité à apprécier les décisions politiques comme l’ensemble des pays confrontés à ce virus. La Suède a tenté le pari de l’immunité collective avec le triste tribut qu’elle paye pour ne pas avoir confiné. 500 décès sont comptabilisés du côté du pays scandinave. Une manière de dire que soyons prudents dans toute entremise d’une évaluation de la politique publique et sanitaire d’un pays quel qu’il soit…

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A propos de l'auteur

Gregory SILENY

CO-FONDATEUR & REDACTEUR EN CHEF
Spécialisé dans la communication et l'analyse politique. Il intervient notamment sur les médias spécialisés sur l'Afrique.
gregory.sileny@madagascar-media.com

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