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L’autre Madagascar

L’autre Madagascar

Nous en savons beaucoup sur les projets qui ont échoué ou ont été oubliés à Madagascar.
Ces échecs à répétition – dus à l’incompétence, à la mauvaise gestion ou à la corruption – ont plongé le pays dans les derniers rangs des pays les moins avancés au monde.

Avec le temps, une forme de résilience s’est installée dans toutes les strates sociales. Mais pas une résilience porteuse d’espoir : plutôt une résignation, un glissement vers l’indifférence face à l’injustice sociale. Comme un éléphant assis au beau milieu de la place publique, que l’on regarde distraitement, sans jamais se demander comment vraiment agir.
On s’habitue à la pauvreté, on s’en accommode. Et cette habitude finit par appauvrir les cœurs, les esprits, et les mentalités. Le Malgache est atteint dans ce qu’il a de plus profond.
Aujourd’hui, les réseaux sociaux amplifient tout : les colères, les frustrations. On y raconte
tout. Mais dans le réel, c’est le recul qui domine : recul social, intellectuel et économique.
Six décennies après l’indépendance, Madagascar est encore en lutte. Son histoire, marquée par l’instabilité politique et les défis économiques, reste sans véritable rupture. Aucun des régimes successifs n’a su apporter l’innovation majeure qui aurait pu créer ce choc, ce tournant décisif, cette bascule vers un véritable progrès.
Ce que le pays attend, c’est une rupture. Une autre manière de penser l’économie. Une
innovation sociale. Un nouveau souffle, capable d’amorcer une dynamique de croissance. Et face à cette attente, une question se pose : à quand l’autre Madagascar ?
C’est une invitation à repenser l’avenir, à ouvrir le champ des possibles. Les Malgaches
doivent eux-mêmes oser explorer, entreprendre, inventer. Mais comment réveiller une population engourdie par la misère, absorbée par les réseaux sociaux, paralysée par la peur ?
Reconnaître cet état, c’est déjà commencer le combat. Car l’ennemi, ce n’est pas la
politique. L’ennemi, au départ, c’est l’état d’esprit de pauvreté. Voilà ce que les politiques
doivent comprendre. Voilà ce que nous devons affronter ensemble.
Faire émerger l’autre Madagascar, c’est d’abord travailler sur chaque individu. Libérer les esprits. Raviver le goût de la liberté, le droit de rêver, l’audace d’oser. Et avec cet
enthousiasme, chaque Malgache peut devenir un conquérant de son propre destin.
Il nous faut mener la bataille pour le réveil des esprits bâtisseurs, des entrepreneurs de
demain, des intrépides. Ceux qui n’ont pas peur d’affronter leurs peurs.
L’autre Madagascar
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