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Coronavirus : contamination jusqu’aux esprits

Coronavirus : contamination jusqu’aux esprits
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À ce jour, le coronavirus aurait contaminé plus de 42 000 personnes en Chine et fait près de 1016 morts selon le bilan officiel des autorités sanitaires en Chine, publié le mardi 11 février. Pour le moment, rien ne semble arrêter la propagation du virus malgré la mise en quarantaine de la ville de Wuhan, épicentre de la maladie et la mise en place des mesures de plus en plus contraignantes pour arrêter la propagation du virus. Près d’un million de résidents de Wuhan ont pu semble-t-il pu quitter leur ville avant que l’interdiction de circuler a été établie. Ce qui serait la cause de l’apparition des nouveaux cas un peu partout dans le monde. Les virus grippaux sont généralement imprévisibles, ils ont une capacité de transmission rapide pouvant mener à une pandémie. Le Coronavirus 2019-nCov continue donc de se propager, le temps de trouver un traitement préventif, soit un vaccin ou protocole de traitement. Il faut savoir aussi que l’efficacité du vaccin contre la grippe est de 50%.

Parallèlement à cela, on assiste à un emballement médiatique et social d’une grande envergure à l’échelle planétaire. On assiste à la circulation de propos, des messages discriminatoires de tout genre envers les chinois, des fausses images circulent à ne plus savoir le vrai du faux. Le coronavirus a aussi contaminé les esprits. Un paquebot, Westerdam, erre sur les mers d’Asie, les ports refusent de voir le débarquement de ses 2200 passagers alors qu’aucun cas de Coronavirus n’a été détecté, l’amarrage est interdit. Une peur irrationnelle mêlé d’une crainte des opinions publiques gagne les esprits. Le monde se transforme en un monde de suspicion.

Madagascar est-il prêt ?

L’aéroport d’Ivato affiche avoir dépassé le cap de 1 million de passagers en 2019. Des passagers venus des quatre coins du monde et notamment de la Chine. À ce jour, on reporte aucun cas à Madagascar, aucune information pour dire que le virus circule dans le pays. Si un passager débarque à Antananarivo ou dans l’une de nos villes portuaires, et qu’il est porteur du coronavirus, un processus de contagion peut s’ensuivre à l’insu de notre vigilance. Le seul et simple fait de tousser et/ou de respirer peut entraîner une contamination. En deux mois, avec une seule personne atteinte, sans traitement, le virus a la capacité de contaminer le monde entier. Un individu non détecté peut en contaminer des milliers d’autres. Avec la forte densité de population à Tananarive, le virus peut se propager rapidement dans la ville, la propagation peut alors devenir incontrôlable. Et la situation pourrait vite virer au désastre. Mais est ce que la ville est-elle prête à cette éventualité ? Est-ce que nos infrastructures et nos établissements hospitaliers sont prêts pour faire face à une pandémie qui pourra voir semer la panique. Quelles mesures mettre en place ? Est-ce que nous avons un système de gestion d’urgence en santé publique ?

Nous savons tous que le système de santé reste à améliorer à Madagascar. De surcroît, le pays n’a pas les moyens logistiques pour gérer une éventuelle arrivée du virus sur l’île. Heureusement, nous sommes protégés par une barrière naturelle qu’est la mer, il serait donc urgent de rehausser les mesures de surveillance et de mettre en place toutes les mesures de contrôle dans toutes les portes d’entrées possibles du virus à travers le pays. Mieux vaut prévenir que Guérir.

Fabien G. RAZAKANDRAINIBE, Editorialiste.

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