60 années d’Indépendance : De la colonisation à la renaissance
CO-FONDATEUR & REDACTEUR EN CHEF
Comment panser les blessures de l’histoire ?
Le vendredi 26 juin prochain, Madagascar célèbrera le 60ème anniversaire de l’obtention de son indépendance. Depuis le temps où Gallieni a mis fin au monde connu des Malagasy d’avant la colonisation, le 27 février 1897 à 20h jusqu’à la date de promulgation de l’indépendance du pays, le 26 juin 1960, 73 années se sont passées. Ces années noires ont été suffisantes pour provoquer la rupture et la destruction de l’identité Malagasy. Les aspirations profondes des héros malagasy qui se sont battus corps et âme pour cette indépendance, mais que la colonisation a pulvérisé en moins d’un siècle, c’est de retrouver l’unité nationale enterrée par la politique des races de Gallieni et revenir à la souveraineté du pays outragée par la barbarie de l’histoire qui détruisit l’authenticité du monde Malagasy.
Parler des 60 années d’indépendance, c’est donc répondre aux questions qui subsistent : Comment panser les blessures de l’histoire ? Serait-il possible de rapiécer ce qui ont été brisés ? Comment retrouver l’unité et la souveraineté du pays ? Comment nous devons nous y prendre pour nous réconcilier avec notre histoire ? De quel héritage la colonisation laisse-t-elle derrière nous ? Quel que soit les réponses que nous pourrons apporter à ces questions, nous ne pourrons souhaiter que le réveil et la renaissance du pays et de chaque citoyen Malagasy.
De la colonisation à la renaissance
La colonisation c’est le souvenir douloureux d’un marquage par le fer de la conscience de toute une génération de Malagasy. C’est une histoire récente qui a laissé jusqu’à nos jours sa brulure et ses marques dans tous les domaines. C’est le constat qui est le nôtre, dressé comme l’arrière-plan d’un tableau racontant l’histoire tragique du pays dans sa chute et ses vaines tentatives d’émergence.
Et pour se pencher sur l’histoire, son rôle dans la fabrication du pays réel d’aujourd’hui et les critiques que l’on pourrait adresser à son égard, nous devons avoir l’audace de la lire et la raconter avec courage avec une obstination démesurée de la transcender pour continuer à la créer et à l’écrire, et imaginer ensemble un futur que nous souhaitons tous rayonnant. C’est la marche incontournable à faire tout en reconnaissant nos responsabilités, les failles actuelles de nos sociétés, de nos systèmes de pensées, de nos structures étatiques, de nos systèmes éducatifs et de nos organes de recherche etc. pour trouver la voie de la renaissance Malagasy. Pour ces 60 années d’indépendance, nous avons plus de questions que des réponses. Mais chaque question est une affirmation de notre volonté de nous relever.
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