Vient de paraître : Les partis communistes occidentaux et l’Afrique – Une histoire mineure ?
CO-FONDATEUR & REDACTEUR EN CHEF
Les partis communistes occidentaux et l’Afrique Une histoire mineure ?
L’histoire des relations des partis communistes occidentaux avec l’Afrique – c’est-à-dire de ceux qui sont nés et se sont développés sur les territoires mêmes des (ex-) puissances coloniales –, restait largement ignoré. Ils se sont pourtant impliqués tant à l’égard l’Afrique du Nord que de l’Afrique anglophone subsaharienne, mais aussi de l’Afrique lusophone ou encore de l’Afrique francophone subsaharienne ; et ils ont eu avec les mouvements ou États africains des échanges formels.
Ce volume est consacré aux rapports, discours, imaginaires politiques et évolutions des Partis communistes européens à l’égard de l’Afrique, des mouvements de libération, des décolonisations, et des États africains devenus indépendants.
Cet ouvrage couvre un champ chronologique large allant des années 30 aux années 90, en passant par les années de guerre, c’est-à-dire un champ aux multiples bouleversements et évolutions dans le monde communiste, des 21 conditions à la chute du mur en passant par les Fronts populaires, la lutte antifasciste, la déstalinisation et la rupture sino-soviétique.
Ce livre s’intéresse à divers partis communistes d’Europe – italien, français, portugais, belge –, ou d’Afrique – algérien, tunisien, ou d’Afrique du Sud, qui ont à un moment ou l’autre pris leur indépendance par rapport à la maison mère. La CGT française est aussi présente, avec ce qui est d’abord une filiale, la CGT-AOF-Togo puis qui prend également son autonomie. Il est aussi ici question d’autres partis, mais qui se disent socialistes et non communistes : le MPLA, le FRELIMO.
L’intérêt de cet ouvrage est d’apporter une pierre à l’historiographie du communisme, ou plutôt des communismes, au-delà du seul cas de l’Union soviétique. Les rapports de l’Union soviétique, des démocraties populaires avec les mouvements anticoloniaux ou les nouveaux États africains ont fait l’objet de nombreuses études, de même que les rapports entretenus avec la Chine et Cuba.
Or, ces partis ont eu des analyses et plus globalement des échanges originaux avec les mouvements ou États africains, qu’ils se soient ou non démarqués à cet égard du grand frère soviétique.
Françoise Blum est ingénieure de recherches au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (CNRS/Paris 1). Son travail porte notamment sur les mouvements sociaux dans l’Afrique des Indépendances.
Marco Di Maggio, maître de conférences en histoire contemporaine auprès de Sapienza Université de Rome, est spécialiste de l’histoire du mouvement communiste dans l’Europe Occidentale. Gabriele Siracusano, post-doc à la Scuola Normale Superiore de Pise, s’occupe des espaces, relations et imaginaires du communisme français et italien en Afrique de l’Ouest.
Serge Wolikow, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne, est spécialiste de l’histoire politique du mouvement ouvrier et des organisations communistes