O.M.S : un repli tactique ou une avancée stratégique ?
Par Rodin RASAMIMANANA, Éditorialiste.
Le revirement de l’OMS face à la détermination de Madagascar pour faire reconnaître son remède CVO a surpris plus d’un. En acceptant d’ouvrir le dialogue avec la partie Malagasy, le directeur Général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, est en train de faire bouger les lignes de cette institution partiale. Par ailleurs, la nomination de personnalités scientifiques africaines au sein du comité exécutif de cette dernière semble indiquer une volonté d’inclure toutes les nations dans la résolution des problématiques liées à la santé dans le monde.
De là à affirmer que les remèdes phytothérapiques proposés par les pays les moins avancés ont gagné leur place face aux produits de synthèse, c’est aller trop vite en besogne. Cependant, force est de constater qu’un changement de paradigme est en train de s’opérer, à savoir : la question de santé dans le monde n’est plus l’apanage des pays développés, la pharmacopée ou la médecine phytothérapique peut représenter une alternative à la « médecine conventionnelle », et enfin le salut se trouve dans la mutualisation des connaissances non pas dans le mépris des plus faibles.
L’apôtre Paul nous le rappelle dans l’une de ses lettres par ces mots « Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont » (1Corinthiens 1 :27-28).
Nous trouvons là, probablement, une piste du monde d’après covid-19, et Madagascar semble avoir emprunté ce chemin sans complexe, avec assurance, avec détermination et aussi avec beaucoup d’humilité, car c’est un monde solidaire qui pourra faire face aux nombreux défis que l’humanité devra affronter.
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