À la Recherche de l’identité et l’unité malgache
CO-FONDATEUR & REDACTEUR EN CHEF
Je suis malgache
Je suis malgache. Tenir cette affirmation est naturel pour les uns, mais difficilement acceptable de l’être et le faire entendre pour les autres. Elle n’est non seulement un appel à une approbation, mais aussi un cri, une revendication portée par ceux et celles qui sont rejetées par leur différence, parce qu’ils et elles sont nés métisses, parce qu’ils et elles ont une autre couleur de peau ou autre type de cheveux, parce qu’ils et elles ont un accent quand ils parlent, parce qu’ils et elles ont des origines lointaines asiatiques, arabes, indiennes, pakistanaises ou africaines. La question posée et causant des débats enfiévrés demeure : pourquoi c’est encore difficile aujourd’hui à Madagascar de faire entendre et faire accepter qu’eux et elles sont aussi malgaches ? Et pourtant les nouveaux modèles de réussites malgaches d’aujourd’hui sont métissés et multiethniques. Les Bareas qui ont porté le pays dans un élan d’unité national jamais ressenti depuis de nombreuses années sont composés de joueurs locaux et internationaux, métissés et de toute origine. N’en déplaisent aux discours sectaires, nous devons regarder la vérité en face, les nouveaux visages et les meilleurs représentants qui portent le pays très haut localement et à l’international est aussi riche par sa diversité : Marghe Davico, une star internationale naissante est malgache, Farah Alibay, aux commandes du robot persévérance sur Mars est malgache, Ylias Akbaraly l’entrepreneur à succès né et a grandi à Madagascar est malgache, Yann Kasay jeune entrepreneur quitte tout pour revenir à son pays d’origine, etc. Ils sont Malgaches dans leur corps et âmes.
Nous sommes malgaches
L’inconscient collectif à Madagascar, c’est vrai, a toujours considéré la diversité comme une richesse. La malgachitude ou l’identité et l’art d’être Malgache existe : on peut reconnaître un Malgache parmi mille de par son esprit, son naturel, sa physionomie, sa façon de penser, sa manière d’être en communauté. Mais trouver l’unité dans la diversité représente un enjeu tout particulier pour le pays aujourd’hui. Car au-delà des différences, des métissages, des origines, la diversité est surtout une occasion de permettre à la nation de renouer avec une forme de transcendance et une histoire de réussite commune à construire. Il nous faudrait chercher et trouver cette unité perdue. Il nous faudrait nous appuyer de la richesse de notre histoire pour bâtir l’unité nationale. Entretenir l’unité dans cette grande diversité participe au réveil de la fierté, de la fibre patriotique pour renouer avec la croissance, la souveraineté et l’indépendance. Alors par solidarité, par fierté, par la terre, par le sang, par la langue partagée, par l’histoire collective, par les apports individuels et collectif à la culture, par la réussite, unissons-nous et disons avec fierté : Nous Sommes Malgaches et Nous Sommes Un, comme La Grande Ile, unique et indivisible. La construction de l’identité et l’unité Malgache ne se fait pas seulement par le sang, par la terre, par la langue, mais aussi par l’Amour. Car on peut bien naître ailleurs, mais aimer profondément et passionnément Madagascar.