2020 s’annonce de bonne augure sur le climat des affaires. Il y a des signes qui ne trompent pas. L’interview accordée par le Ministre de L’Économie Richard Randriamandranto à notre confrère de l’express de Madagascar arrive à point nommé, synonyme de sérieux et des nouveaux enjeux présidentiels. L’économie et son Ministère de tutelle doivent se trouver au- devant de la scène dans les défis qui attendent Madagascar. Il y a eu un gros handicap auquel a été confronté les dirigeants malagasy en 2013 – en dépit d’une réaction tardive en toute fin de quinquennat – le manque de solutions endogènes pour le développement. Le Ministre de L’Économie s’attèle à l’une des grandes promesses électorales jusqu’alors oubliée, la création d’un fonds souverain. Pour les internautes de Madagascar Media, nous vous expliquons ce qu’implique l’avènement d’un fond souverain. Cela participe à l’indépendance financière et à l’existence d’un État stratège. Plusieurs pays pétroliers en ont fait une force de frappe reconnue mondialement que ce soit la Norvège en Europe ou l’Arabie Saoudite au Moyen Orient avec le célèbre Aramco, privatisé depuis peu. Toutes les puissances et les pays développés se sont dotés de fonds souverains.
Instrument de puissance et d’indépendance
La volonté de se prémunir de cette arme indispensable marque l’empreinte d’approcher toutes les puissances émergentes qui ont pris la décision d’en créer un ou plusieurs fonds souverains pour renforcer leurs économies et leurs actifs. Deux causes favorisent la création d’un fonds souverain, la captation d’une ressource stratégique génératrice de profits importants, ce sera l’or dans l’esprit d’Andry Rajoelina et le désir profond de préserver une présence forte de l’appareil étatique. La Norvège et l’Arabie Saoudite ont tiré profit des ressources des énergies fossiles pour faire de leurs fonds souverains des références mondiales. En plus de cette nouvelle impulsion, il semblerait que les analyses que nous portons trouvent un écho car deux autres leviers sont ciblés par le gouvernement malagasy, l’élargissement de l’assiette fiscale couplé à la diminution de l’économie informelle, dont une réelle prise de conscience gagne les autorités malagasy sur ce dernier point. Les entrepreneurs et les investisseurs attendent avec frémissement ces déclarations et cette communication du gouvernement qui œuvre à bras le corps pour une restauration de l’image de Madagascar. Véritable bonne nouvelle…
Gregory SILENY, Éditorialiste.
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