Sola Scriptura !
Le couperet est tombé en début de cette semaine, ça y est !
C’est tranché : pas de dépenses extrabudgétaires pour les nouveaux députés malagasy. Sage décision en temps de crise financière chronique dira- t-on. Christine Razanamahasoa, la nouvelle présidente de l’Assemblée Nationale a fait son choix, celui de respecter les textes prévus par la loi des finances, se limiter aux écritures, ne pas dépasser le budget imparti. Prendre cette décision de qualité même impopulaire relève d’un courage qui ne s’ancrait pas dans le statut quo mais plutôt dans l’évolution des pratiques et des mentalités, pour l’exemplarité et la bonne gouvernance.
Valala tsy an-tanana tsy atolo-jaza
Les Ntaolo malagasy disaient : «Valala tsy an-tanana tsy atolo-jaza», loin d’infantiliser les nouveaux députés, «On ne pourrait donner à ses enfants les criquets qu’on n’a pas». Une manière de dire en l’occurrence que dans un contexte d’émergence et de renouveau du pays, il est indispensable de fixer les limites, d’apprendre à se poser les bonnes questions, de requestionner le statut quo et enfin de les placer dans la réalité Malgache avant de s’octroyer les avantages de la fonction. Responsabilité et redevabilité d’abord, la gloire et l’éminence de la toge ensuite. Les députés sont avant tout au service de leurs électeurs avant d’être des princes de leur village. L’exemplarité est une source d’inspiration puissante à ne pas sous-estimer. Dans cette décision, Christine Razanamahasoa nous inspire. Les Malgaches y voient une bonne gouvernance, une bonne gestion, et comme cela vient d’en haut, il est fort probable qu’elle se propagerait dans l’ensemble des sphères politiques jusqu’au niveau de la cellule familiale.
Alefa Madagascar!
Fabien Gaston RAZAKANDRAINIBE. Editorialiste,
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