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Quelles leçons tirer de la pandémie du Coronavirus ?

Quelles leçons tirer de la pandémie du Coronavirus ?
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Par Fabien RAZAKANDRAINIBE, Éditorialiste

La Chine annonce la fin de la période confinement après deux mois de bataille acharnée contre le Covid-19. La désormais, célèbre ville de Wuhan va s’ouvrir à nouveau au monde le 8 avril prochain. En France, le Ministre de l’éducation envisage à un retour imminent en classe, des élèves, le 4 mai. Plus d’un tiers de la population mondiale s’est vu assigné à résidence suite à la pandémie de Coronavirus Covid-19. Tandis que la propagation de la maladie ne fait que commencer dans l’hémisphère Sud qui de surcroit va être bientôt en période d’hiver. L’Organisation Mondiale de la Santé alerte et appelle à l’Afrique à se préparer au pire.

Les coûts des actions destructrices

En l’espace de 4 mois après les premières incidences à Wuhan en Chine, Le Coronavirus a envahi la Terre, sur tous les continents. L’histoire de cette pandémie restera gravée dans les annales de l’histoire de l’humanité. L’étiologie de la maladie n’est pas tout à fait nouvelle pour l’homme, comme à l’instar du virus du SIDA, le VIH passait d’un animal sauvage, du singe, à l’homme, cela se produisit quand l’homme pénétra et commença à détruire la forêt Amazonienne. La réaction de la nature est assez proportionnelle par rapport au dommage subi. De même, l’histoire du Covid-19 est plus ou moins similaire, le pangolin est l’animal le plus braconné au monde. La chair et les écailles de cet animal sont très prisées en Chine. Et de la même façon, le Covid-19 passait du pangolin, une espèce en voie d’extinction, à l’homme. Le dénominateur commun de ces deux fléaux planétaire est le fait qu’à chaque fois que nous entraînons une perturbation dans l’équilibre écosystémique de la Nature, cela entraine une réponse proportionnelle que l’homme aura à subir et à faire face. La pandémie Covid-19 n’est qu’une répétition générale d’une catastrophe écologique annoncée et à venir. A Madagascar, il faut bien se mettre en tête que la population n’est pas à l’abri de l’émergence d’un nouveau virus, d’une nouvelle souche de bactérie, ou d‘un parasite mortel si l’on continue à détruire nos forêts primaires, à consommer les lémuriens etc.

Repenser différemment

De ce premier constat, et au vu de l’ampleur des pertes humaines ainsi que des catastrophes économiques et sociales pouvant entraîner l’effondrement de tout notre système, il est indispensable de se poser, de réfléchir ensemble, en tant qu’habitant de la Terre, comment éviter la reproduction de telles scénarios, comment progresser ensemble, pays riches et pauvres, mais non pas l’apanage du seul G-20, pour mettre en place une nouvelle société. Il est nécessaire de penser différemment. Cette grande crise planétaire devrait nous remettre tous en cause aussi bien à l’échelle individuelle ou locale qu’à l’échelle régionale ou planétaire. Le temps est venu de penser « planète ». Une prise de conscience mondiale qui devrait aboutir à une nouvelle forme de solidarité mondiale face à un fléau planétaire. Ce sera non seulement pour des questions de santé mais qui pourrait aussi s’étendre dans d’autres domaines, tels que l’accès à l’éducation, aux infrastructures et à la justice etc.

Naissance des nouvelles idées transformatrices

Cette nouvelle décade est déterminante pour la naissance de nouvelles idées transformatrices de notre Monde, en un Monde globalisé certes, mais plus uni et égal. On pourrait envisager la mise en place d’un système de santé universelle, accessible à tous ou du moins une coordination et une coopération internationale d’un type nouveau. La pandémie du Coronavirus Covid-19 a révélé l’imposture du néolibéralisme ainsi que les limites du capitalisme. De cette crise pourrait naître des nouvelles volontés de changer notre mode de consommation, de préserver quoi qu’il en coûte l’équilibre écologique, de progresser vers des nouvelles transitions agroécologiques, de repenser la nature des organisations alimentaires et de l’agriculture, de concevoir une mondialisation holistique et sortir de la dictature du tout économique. L’homme doit garder l’idée en tête qu’il se déplace maintenant comme un éléphant dans un jeu de quille, le maintien en équilibre de nos systèmes déjà fragilisés par nos propres actions est entre nos mains.

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