Madagascar, la renaissance
CO-FONDATEUR & REDACTEUR EN CHEF
Au cours de ces dernières semaines, Madagascar a connu un phénomène extraordinaire, celui de l’éveil d’une fierté nationale. Un vent de changement souffle sur la grande île, la fierté d’être Malagasy s’est rallumée dans les cœurs de tous les malagasy où qu’ils soient et de quelle catégorie sociale qu’ils viennent. C’est un phénomène tout à fait nouveau et qui mérite toute notre attention. En si peu de temps, le rayonnement de Madagascar a dépassé largement ses frontières. D’abord en Afrique puis s’est propagé dans les autres continents.
A l’origine de cela, une équipe de football, rien de plus : les BAREA. Les fils du pays se sont qualifiés pour la première fois pour la Coupe d’Afrique des Nations. Les BAREA de Madagascar se sont hissés parmi les plus grands du football africain. Venus de nulle part, ils ont subitement terrassé leurs adversaires. Leur ascension jusqu’en quart de final, faisait renaitre parallèlement la fierté de leur pays, la volonté d’une nation d’aller plus loin. Ils jouaient pour leur pays, représentaient l’île sur le terrain, tandis que tous les Malagasy, enfants, jeunes ET vieux, riches ET pauvres se sont mis à l’unisson, à crier : Alefa Barea ! qui signifie autrement dans leurs cœurs et leurs pensées : Alefa Madagascar ! Un cri d’encouragement, un cri de victoire pour leurs joueurs, pour leur pays mais aussi pour eux-mêmes. Ces milliers de cris ont brisé les chaines de la léthargie maladive dans laquelle s’est endormi le pays. Les Malgaches à l’unisson veulent tous aller plus loin. Les Malgaches se sont tous identifiés à leurs nouveaux héros, «‘Za koa Barea», «Je suis Barea» : «Je suis fort, je suis vainqueur, je suis le meilleur, je peux aller loin, je veux aller loin». Il a fallu attendre 59 ans, après l’indépendance pour retrouver enfin l’équivalent du même élan de fierté nationale de 1947 qui s’est répandu dans toute l’île jusqu’à la proclamation de l’indépendance de la Grande île. De même, il s’agit d’une renaissance Malgache qui touche non seulement le cœur des 25 millions de Malgaches mais également de tous ses enfants dispersés aux quatre coins du monde. L’équipe des BAREA rentre dans l’histoire, elle a montré dans leur fantastique progression qu’ensemble, nous aussi, nous pouvons aller très loin avec nos compétences et notre détermination et réussir avec la force de notre persévérance. Ce n’est plus le temps d’aller se rendormir, les Barea ont joué leur rôle, en nous montrant le chemin, tout est possible à force de volonté, tout semble accessible avec la solidarité. Il est de notre responsabilité de prendre le relais. Identifions nos talents, unissons nos forces, et bâtissons notre Grande Maison qu’est Madagascar.
Alefa Madagascar !