Kamala Harris, Obama au féminin !
Un débat entre Donald Trump et Kamala Harris aura bien lieu, programmé pour le 10 septembre sur la chaîne ABC, dans une campagne américaine marquée par des bouleversements, notamment après le retrait du président en exercice, Joe Biden.
Alors que le retour de Donald Trump à la présidence semblait quasiment assuré en début de campagne, l’histoire a pris un tournant inattendu depuis que Kamala Harris a été désignée de manière certaine comme la représentante des démocrates. Elle doit encore attendre la convention de son parti, qui se tiendra à Chicago du 19 au 24 août, pour être officiellement investie.
À la manière américaine, une véritable « success story » entoure la candidature de Kamala Harris, avec un scénario digne d’une saison de House of Cards. Dans quelques mois, Kamala Harris pourrait entrer dans l’histoire en devenant la première femme présidente des États-Unis, la première Afro-Américaine d’origine indienne à accéder à ce poste. Elle incarne toutes les singularités et les exceptions de l’histoire américaine. Les sondages lui sont favorables, et la dynamique est du côté démocrate, créant un vent de panique chez les républicains.
Le rêve américain se poursuit…
Donald Trump, fidèle à lui-même, utilise des stratégies bien rodées pour un candidat conservateur : jouer sur les peurs, exagérer ou distordre la réalité pour qualifier l’idéologie de son adversaire, qu’il associe au communisme. De son côté, Kamala Harris définit cette bataille politique comme un choix entre liberté et chaos. Elle résume ce duel en présentant Donald Trump comme un partisan du passé : « Cette élection présentera un choix clair entre deux visions différentes. Donald Trump veut ramener notre pays à une époque où beaucoup d’entre nous n’avaient pas pleinement accès aux libertés et à l’égalité des droits », a-t-elle déclaré lors de son discours dans le Wisconsin, le mardi 23 juillet.
Les États-Unis ont su redresser leur économie après la crise sanitaire liée au COVID-19. Cependant, l’âge avancé de Joe Biden semblait ternir l’image de Washington à l’étranger, une situation que le camp Trump comptait exploiter pour reconquérir la Maison-Blanche. Désormais, l’attention médiatique se tourne vers Kamala Harris, qui incarne cet espoir d’avenir et promet de rendre l’Amérique « grande » à sa manière, pour paraphraser un autre ancien président américain.
