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Colère et Frustrations autour de l’Eau et l’Électricité à Madagascar 

Colère et Frustrations autour de l’Eau et l’Électricité à Madagascar 
[social_warfare ]

Les problèmes de ravitaillement en eau et les coupures d’électricité ont été et sont toujours des sujets d’actualité brûlants à Madagascar. Les insuffisances ainsi que des défaillances liées à l’alimentation en eau et en électricité dans la capitale, mais aussi dans certaines régions sont devenues chroniques et durables. Aujourd’hui encore, à n’importe quel moment de la journée, l’eau peut s’arrêter de couler lorsqu’elle ne tourne souvent en marron. Privée d’eau, mais pas résignée, la population de certains quartiers d’Antananarivo va chercher l’eau bien au-delà même de minuit, à des horaires tardifs espérant rentrer au petit matin avec les bidons jaunes remplis d’eau pour assurer les besoins de la journée. De même, pour l’électricité, la capitale vibre au rythme des délestages devenus trop répétitifs, sans parler du réveillon à la lueur des bougies. Dans la Grande-île, dès qu’on parle d’eau et d’électricité, cela soulève colère et frustrations, rien ne change et rien ne s’améliore. Comment la capitale de Madagascar en est arrivée là ?  

Malgré la gravité de la situation, les Malagasy en ont fait une nouvelle expression, le JIRAMA, JIro sy RAno MAlagasy (la Compagnie de l’Eau et de l’Électricité Malagasy) est devenu JIRAMATY, JIro sy RAno MATY (La Compagnie de la Pénurie d’Eau et d’Électricité). Cette interprétation sociale sévère met en évidence non seulement l’impuissance des politiques à appréhender le problème, mais aussi l’incompétence des dirigeants successifs de la JIRAMA à trouver une solution durable et efficace. La gestion de la JIRAMA se résume à une forme illusoire de navigation à vue, sans anticipation et sans questionnements du statu quo. Tous ces ingrédients mènent inéluctablement à l’échec permanent qui entraînera à coup sûr à la perte de la souveraineté énergétique du pays si ce n’est déjà fait. Ce système d’incompétence qui s’est mis en place depuis des cinquantaines d’années ressemblerait vraisemblablement à une vaste opération de liquidation et de destruction des infrastructures continue et progressive. En attendant le changement, bidons jaunes et bougies illustrent bien aujourd’hui le quotidien des Malagasy.

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