Madagascar est-il condamné à subir sur le plan environnemental ?
Rédigé par Ilhan Martin
Dans un contexte d’aggravation de la crise climatique, les terres tropicales sont notamment touchées par des catastrophes naturelles. Dernièrement, le 21 février 2023, le cyclone Freddy a frappé de plein fouet Madagascar, en continuant sa route vers le Mozambique.
À l’origine, le cyclone s’est formé aux abords de l’Indonésie et s’est déplacé en prenant de l’ampleur tout au long de l’océan Indien pour frapper les côtes malgaches avec une force de catégorie 3. Comme trop souvent, Madagascar a dû faire face à des vents violents qui ont provoqué des destructions considérables au sein de la zone Est de son territoire.
Le bilan reste moins alarmiste mais fait tout de même état, de près de 7 morts selon les autorités locales. Avec des vents de près de 65 km/h et des rafales à 90 km/h. Si les victimes ont été épargnées, en revanche l’impact sur le quotidien des malagasy a pris une autre tournure, près de 78 000 malgaches ont été touchés par les dégâts.
Madagascar, un pays fragilisé en permanence ?
Force est de constater, à chaque saison cyclonique, l’île se confronte à des inondations provoquant des départs et déplacements de milliers de personnes, s’ajoute à cela des dégâts matériels notamment sur les voies de communications, les lignes de transmissions et les habitations. En dernier lieu, les pluies torrentielles du cyclone ont dévasté les cultures et plantations de la région.
Si les observateurs s’accordent à dire que l’océan Indien est traversé chaque année par une saison cyclonique entre novembre et avril, il revient inlassablement de pointer le manque de résilience des autorités locales. La fragilité à laquelle s’expose Madagascar indépendamment des gouvernements en place suscite presque un étonnement que cette question soit occultée du débat public.