4 visions pour la croissance, le développement durable et inclusif de Madagascar
Vision N°2 : la renaissance par la réforme des esprits
Les Malagasy aspirent tous au changement et au développement. Leur quotidien, marqué par la pauvreté au sein d’un véritable paradis naturel suscite la réflexion. Leur dirigeant, sans visions et corrompus, qui font de la politique un métier dans le seul but de s’enrichir appelle à une révolution. Depuis que le pays continue à s’enfoncer dans le classement des pays les moins avancés, une grande majorité de la population, estimée à 75%, semble être paralysée, transi dans l’indigence et assiste impuissamment à sa chute continue et à son appauvrissement chronique et généralisé, comme s’il n’y avait plus de moyens de s’en sortir. Alors dans le désarroi et avec un fatalisme enraciné, on se contente de vivre au jour le jour, tant bien que mal, en mode survie. Tout cela suscite autant d’amertume et de colère, et remplit les cœurs de frustrations sociales, économiques et politiques, révélant au fond la marque d’une mauvaise gouvernance, d’une faillite de l’état mais aussi de celle de l’individu.
Tout cela s’accorde sur la nécessite d’avoir une aspiration nouvelle, de provoquer une série de questions, en commençant par : comment retrouver le chemin de l’espoir et de la croissance partagée pour toutes et tous ?
Indéniablement, les ressources existent et sont nombreuses, mais avec un triste constat : nous ne savons pas les exploiter sinon le pays serait déjà riche. Cela est lié à deux problèmes fondamentaux : la mentalité et le manque de savoir-faire.
Il s’agit donc de proposer une voie à explorer menant vers un développement durable du pays : changer les mentalités et réformer les esprits. S’attacher à des nouvelles lignes de pensées et d’actions induisant les transformations nécessaires : de l’asphyxie à un réveil général, de l’état de corruption à l’état de droit, de l’immobilisme à l’audace et le courage de s’indigner, d’agir et de transformer. Il faut engager ce projet de réforme et travailler sur le cognitif général sur la possibilité d’un mieux et la volonté d’y croire de changer et de réussir. Il est également primordial d’incarner ces profonds changements du plus haut sommet de l’Etat au plus petit village : se débarrasser du poids psychologique hérité de l’histoire, s’affranchir de la dette de la pauvreté, pour enfin embrasser notre propre dignité, retrouver pleinement notre souveraineté.
Plus de 60 ans après l’indépendance de la Grande Ile, une réforme des esprits n’a jamais paru aussi évidente que maintenant. Alors que chaque Malagasy aspire au développement, changer de « mindset » devrait être au cœur d’une politique de réforme profonde du pays. Cela passe par plusieurs canaux : D’une part, avec une nouvelle approche alternative dans l’éducation, la recherche d’un rayonnement international à travers l’excellence scientifique, artistique, l’exploit sportif et l’offre culturelle. Et d’autre part, par l’instauration d’un état de droit avec des mesures incitatives et punitives. Cela demande d’accorder davantage à la créativité, à l’éducation, à la justice en s’inspirant de la sagesse et de la culture malgache, et en considérant les spécificités et les atouts propres à chaque région. Autant d’éléments fondateurs qu’il faut considérer pour asseoir le changement du pays et poser les bases d’un renouveau.
Cela ne se fera pas du jour au lendemain, le chemin est long mais avec cette vision de réforme des esprits le pays renaîtra et aura la possibilité de figurer parmi les nations fières, affranchies et souveraines. Une cause qui doit être défendue par tous les partis politiques. Madagascar a besoin de ce réveil. Et c’est possible.