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Madagascar 60 ans après • L’Art cinématographique Malgache

Art cinématographique malgache

Devoir de mémoire

Toujours dans notre démarche visant à marquer cette année historique pour Madagascar  avec le 60ème anniversaire de son indépendance, il nous a paru utile de mener une réflexion sur les rapports entre l’histoire et la mémoire. Le devoir de mémoire vis-à-vis de la période coloniale à Madagascar manque cruellement aujourd’hui dans l’espace publique Malgache.  A l’image des grandes figures de l’indépendance Malgache, des poètes et des historiens, le développement de l’art cinématographique Malgache favoriserait l’étude de cette période historique et sombre à la fois qui a marqué le pays. Le cinéma nous montre comment la notion de devoir de mémoire devient le symbole d’un nouveau rapport de la société avec son passé ainsi qu’un enjeu politique essentiel. Le cinéma peut nous transporter dans un imaginaire réel. Comme la littérature, le cinéma est une « lecture » du passé qui met l’accent sur les « faits » de l’histoire et la nécessité de les reconnaître pour s’en libérer. Le Petit Larousse définit le devoir de mémoire comme suit : « l’obligation morale de témoigner, individuellement ou collectivement, d’événements dont la connaissance et la transmission sont jugées nécessaires pour tirer les leçons du passé ». Tandis que Freud parle du « travail de mémoire » pour « ouvrir un futur au passé ».

4 films à voir et à revoir

On peut compter sur les doigts d’une main les réalisateurs Malgaches ayant raconté l’insurrection qui a abouti à l’indépendance de Madagasacar. Leur point de convergence : c’est la liberté. Leurs œuvres sont comme des outils historiques de mobilisation pour la mémoire : Les souvenirs de 1947 réveillent des douleurs qui se sont tues, et sont refoulées autant qu’elles sont devenues taboues, les témoignages des survivants qui commencent à refaire surface, libérant la mémoire.  L’histoire de ces rebelles insurgés contre le système colonial sont autant de points de vue poignant que des discours alternatifs presque insupportables qui dénoncent l’amnésie. Il y a urgence à renouer avec la mémoire qui pourrait être un élément majeur de la cohésion nationale. Nous avons voulu vous rappeler ici ces 4 films à voir et à revoir, absolument en famille pour construire ensemble notre mémoire collective :

Terminons cette chronique par la phrase que Marie-Clemence Andriamonta Paes a retenu pour présenter son film Fahavalo, elle est tellement vraie : « Tant qu’on n’entendra pas les lions, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur. Bonne visions et transmettez après !

Fabien G. Razakandrainibe, Editorialiste.

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