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Les premières conséquences économiques de la covid-19

Les premières conséquences économiques de la covid-19

Les concitoyens malagasy souffrent, et la crise sanitaire, avec ses effets à rebond, viennent continuellement nous le rappeler. Aujourd’hui, ce qui se dit dans les rues de la capitale, c’est la hausse soudaine et terrible des prix des produits de première nécessité. Une nouvelle situation à laquelle l’Etat se serait bien exonéré.

Le riz, le lait, la farine, l’huile, le sucre. Tous ces produits indispensables au quotidien des malgaches sont prédestinés à ne plus appartenir aux habitudes consommatrices de la population.

Pourtant, il s’agit des produits vitaux, ce qu’on appelle les Produits de première nécessité (PPN). Cette hausse des prix est la conséquence directe de la crise sanitaire qui a bouleversé l’économie malagasy. Le confinement et la paralysie inéluctable de l’économie, qu’elle soit formelle ou informelle, ont conduit à une inflation pratiquée par tous les acteurs de la chaîne de distribution. Du pays exportateur de ses produits alimentaires, en passant par les grossistes et les revendeurs sur le terrain. Même si l’Etat actuel n’est pas le responsable de cette inflation, puisque cela entre dans l’un des impacts de la crise économique mondiale. D’autre part, cette situation terrible pour les petites gens renvoie au manque criant de politiques en faveur des couches vulnérables depuis un demi-siècle. Absence d’un développement notable de l’agriculture et d’une industrie digne de ce nom.

En finir avec la politique de l’importation

Madagascar continue d’importer les produits les plus essentiels alors qu’elle pourrait développer ses terres arables. Aujourd’hui, certains politiques jugent que l’industrialisation est coûteuse, préférant favoriser une politique d’importation. En parallèle, des structures privées ont tout intérêt à maintenir cette logique d’importation qui est de l’argent rapide et facile à générer. Beaucoup plus simple que de faire appel à toute une économie vertueuse qui repose sur la main d’œuvre locale, le transport local et amener aussi un nivellement vers le haut de l’entrepreneuriat malagasy. Ainsi, plus qu’une hausse des prix, il convient de repenser notre économie.

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