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Le retour de la guerre froide

La Chine intéressée par l'Afrique

L’Afrique avait été pleinement intégrée dans les échanges commerciaux avec la Chine, tout en bénéficiant d’investissements et tout une panoplie d’aides financières. Dans le monde après Covid-19, la lutte des géants mettant aux prises les États-Unis et la Chine pourrait davantage s’exacerber.

Il y a des périodes récentes qui semblent se répéter. Les contextes, les économies, les crises, les relations internationales et diplomatiques ne font qu’attester un scenario évident. La guerre froide pourrait donc se répéter puisque si Donald Trump a fait de la Chine l’ennemi public numéro 1 des États-Unis ; aujourd’hui, Démocrates et Républicains confondus sont persuadés qu’il faille s’attaquer à l’hégémonie chinoise. Le secrétaire d’État américain ose décrire la Chine comme étant « l’ennemi de l’humanité ». La balance commerciale déficitaire des États-Unis dans sa relation économique avec l’Empire du Milieu, le projet expansionniste, auquel tous les pays s’agrègent, à travers « la Route de la soie » ne font qu’alimenter la guerre des Géants. Le lancement à venir du Yuan numérique en sus du l’utilisation de la monnaie chinoise dans les paiements et règlements internationaux pour davantage s’immuniser de toute attaque américaine, accrédite les tensions exacerbées entre les deux puissances. Le désengagement progressif de Pékin à l’égard du dollar est la contre-offensive qui nuirait sensiblement aux intérêts américains. Si la précédente affaire « Huawei » n’était qu’une première amorce de ce conflit bilatéral.  Certains observateurs envisagent maintenant des velléités nouvelles pour la Chine dans l’après Covid-19 ; d’autant plus que la crise est partie de l’une de ses régions, Wuhan.

Quelle incidence pour Madagascar ?

Si la guerre froide revient, l’Afrique peut esquisser quelques craintes. La Chine est devenue le pays qui investit le plus, sur le continent, depuis 2016, avec ses 32 milliards de dollars annuels. La Chine est à l’origine des nouvelles économies florissantes. En effet, le continent africain est le grand bénéficiaire des routes de la soie. Madagascar a droit aussi à la récolte de ses bénéfices en étant totalement intégrée à l’axe sino-africain puisqu’en 2018, le volume d’investissements pesait 1.1 milliards de dollars. La dépendance au Yuan est évidente. Une animosité patente entre les deux géants serait donc embêtante. Lorsque l’occident s’inquiète, l’Afrique chancelle. Les ingérences, les tentatives de spoliations de matières premières, les conflits intérieurs s’accroissent. Aujourd’hui, déjà les premiers impacts du Covid-19 seraient un frein dans les politiques d’émergences des pays africains dans le déploiement d’infrastructures. Puis, les dettes des pays africains pourraient logiquement s’accroître. Privant ainsi toutes les ambitions d’une majorité de pays qui percevaient dans les Routes de la soie, un eldorado africain dans la route menant à l’Agenda 2063.

©Crédit photo – 

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