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Le sud de Madagascar : Famine, sècheresse … Un constat insupportable

Le sud de Madagascar : Famine, sècheresse ... Un constat insupportable

Les années, les mois, les semaines défilent, et pourtant, le constat semble être le même par l’ensemble des acteurs issus du monde associatif et humanitaire : une situation sans précédent qui se dégrade jour après jour dans le sud de Madagascar.

L’alarme a nouvellement été déclenchée, dans la région du sud de Madagascar, après que 14000 malagasy ont été identifiés comme personnes en grand danger (dit en catastrophe selon le communiqué du Programme alimentaire mondial), livrés à eux même, c’est-à-dire,  ne plus rien avoir pour vivre. À entendre les acteurs sur le terrain, souvent étrangers cela dit en passant, la situation n’a jamais atteint un tel degré de gravité. Les mêmes voix qui s’élèvent tiennent à souligner qu’il ne s’agit pas d’un manquement imputable au seul régime en place et ne viennent incriminer personne. Les causes sont principalement environnementales et météorologiques. Comme déjà évoqué à maintes reprises, les politiques ont leur part de responsabilité, mais cela découle presque de l’incapacité des gouvernances successives à ne pas trouver une solution durable depuis plus de 40 ans.

L’issue peut-elle venir de l’intérieur ou seule la communauté internationale est en passe de réagir ?

L’indigence des malagasy à venir en aide à leurs compatriotes vient poser un problème de fond. Sur certains sujets auxquels Madagascar ne trouve pas d’issues, structurellement, ne serait-il pas judicieux de déléguer l’autorité à un tiers. Si la question apparaît  comme un peu provocatrice, elle n’en demeure pas pertinente.

La famine frappe la région. Plus d’un million de personnes ont besoin d’assistance.

Toutefois, qui détiendrait la légitimité pour se constituer en tiers ? La société civile ne dispose pas de moyens nécessaires d’endiguer le phénomène du kére. Les politiques font preuve d’une faiblesse où la patate chaude semble se transmettre présidence après présidence où chacun peut se renvoyer la balle, laissant une région à l’abandon. Quant aux ONG, elles ont un rôle d’alerte et s’érige en alarmistes, mais concrètement, qu’est-ce qu’elles ont apporté, après tant d’années sur le terrain, si ce n’est éteindre l’incendie ? Il ne s’agit pas de remettre en cause leur activisme, mais l’heure du bilan devient presque inéluctable après tant d’années d’alarmisme.

La défaillance générale ne doit plus être l’excuse qui aboutit à se regarder en chien de faïence, mais bel et bien le moment opportun pour répartir le rôle de chacun pour éradiquer cette famine dont on ne connait plus l’origine.

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