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Les enfants de « Trump » • 2ème partie

Les fans de "Trump"

Le Trumpisme est loin d’être mort puisque 71 millions d’électeurs sont toujours convaincus du bien-fondé de sa politique. Le Trumpisme va assurément bousculer l’ordre mondial, l’ordre établi ce que les américains appellent l’establishment.

Si Marc Ravalomanana a contesté les élections en 2002 à Madagascar et s’arroger une victoire très discutable, si Alassane Ouattara a emporté les présidentielles en 2011 déclenchant une crise politique, encore dans toutes les mémoires en Côte d’Ivoire ; la contestation et le cri au vol en terre américaine viennent rappeler qu’il ne s’agit pas cette fois d’un pays du sud mais bel et bien de la première puissance mondiale. Le folklore et l’outrage n’ont pas de frontières, un des premiers marqueurs de l’après Trump. Cette nouvelle façon de faire de la politique, contre les usages, manifestement, en dépit des us et coutumes, va inspirer les enfants de Trump. Aujourd’hui, Jair Bolsonaro en est un digne héritier « le Brésil doit cesser d’être un pays de pédés face à la Covid-19 ». Des propos qui auraient pu être prononcés par son père politique : Donald Trump. Et demain, de nouveaux Trump pulluleront inéluctablement en France et dans toute l’Europe. Avec le risque impétueux de conforter des positions folkloriques, en Afrique aussi. Tous ceux qui se reconnaissent dans la rhétorique Trump feront, mimeront l’insoumis incarné par le Président américain. Les discours, les méthodes, la conception des relations internationales sont donc voués à changer. Si la forme est très contestable, les résultats sont à apprécier à sa juste valeur. L’économie a été un axe fort de la présidence Trump avec un retour de l’État et aux politiques interventionnistes et protectionniste. En effet, une part des revenus de l’activité économique est allée directement aux travailleurs à faible revenu. Il est à noter selon Christopher Caldwell, journaliste et essayiste américain, Donald Trump a apporté une croissance salariale de près de 5 % pour les travailleurs du quart le plus bas des revenus. Il a marqué de son empreinte la dénonciation du mondialisme incontrôlé à l’origine de l’immigration mexicaine et de l’implantation du géant chinois via ses entreprises nationales sur le sol américain. Mais, Donald Trump s’est fourvoyé par son déni sur les risques de la Covid-19. Au-delà du mélange de genres entre thèses conspirationnistes et raisonnements à propos qui apprivoisent ses fervents supporters, il y a un contenu et une idéologie Trumpiste, laissant entrevoir encore de longues années pour ses édiles.

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