Par Rodin RASAMIMANANA, Éditorialiste.
La situation mondiale ne peut empêcher plus d’un de s’interroger sur le devenir de l’humanité, sur le modèle de société que nous voulons voir s’établir, ou plus exactement, que nous voulons mettre en place. Ce virus, qui a le don de paralyser la terre, permet de remettre les compteurs à zéro, il met tous les pays, pauvres ou riches, sur le même pied d’égalité, et il ne fait aucune distinction, ni sociale, ni ethnique, pour choisir ses victimes. Il semblerait même que les populations des pays les moins avancés (PMA) soient les plus épargnées si on en croit les statistiques.
De ce qui précède, pour qui donc ce virus représente-t-il une menace et pour qui, peut-il s’avérer être une opportunité ? Plus particulièrement pour Madagascar, qu’est-ce qu’il peut bien représenter ?
Les nouvelles, de la mise au point par l’Institut Malagasy de Recherches Appliquées d’un remède contre le Covid-19, semblent indiquer que Madagascar a décidé d’en faire un tremplin pour se propulser sur la scène mondiale de la recherche pharmaceutique. Une telle audace, pour un pays considéré parmi les plus pauvres du monde, apparaît comme un crime de lèse-majesté face aux géants mondiaux des laboratoires pharmaceutiques, qui ont la bénédiction de l’OMS. Au vu du prix de commercialisation du produit, Madagascar s’est résolument tourné, non pas vers le gain financier mais vers le bien-être de sa population et de l’humanité.
Par cette démarche, osons croire que Madagascar a ouvert la voie à un nouveau modèle dans lequel l’Homme n’est plus au service de l’argent, mais l’argent au service du bien-être de l’Homme. La saison est arrivée pour qu’enfin les « Malagasy manjaka, Madagasikara mamiratra ».