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Coronavirus : menace forte sur l’Afrique

Coronavirus, l'Afrique peut-elle y faire face
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Si l’Afrique était épargnée par le Coronavirus depuis le début d’année 2020, la situation d’épidémie mondiale a totalement changé la donne sur le continent.

En Afrique, les gouvernements présentent des similitudes dans l’application des politiques publiques. Le manque criant de prévisions et d’anticipations sont souvent à l’origine des critiques adressées aux Présidents Africains. Les phénomènes endogènes comme la situation climatique, sanitaire ou clanique sont des résultantes qui ont affaibli le continent, tout au long de ce siècle présent. L’arrivée du Coronavirus génère aujourd’hui des inquiétudes sérieuses puisque l’Égypte vient d’annoncer le premier cas de décès lié au virus Covid-19. La région Wuhan, désormais, mondialement connue, et le pays dans son entièreté, où 80 700 personnes ont été infectées, continuent d’affoler les autorités aux quatre coins du monde. En Afrique, les craintes des gouvernements se concentrent principalement sur les conditions de prise en charge et le matériel nécessaire pour y faire face.

COVID-19 : immigration occidentale vers l’Afrique

L’Afrique continue d’observer ce qui se passe au nord de ses frontières où l’occident tente tant bien que mal de neutraliser le virus. À commencer par la France, principal partenaire du continent qui limite les grands événements et les rassemblements de plus de 1000 personnes. Les campagnes de préventions sur les gestes à adopter et les mesures d’hygiène sont diffusées inlassablement. Le ministre français, en charge de la santé, Olivier Véran, est en première ligne, devenu le deuxième homme politique le plus important de France, derrière le Président Emmanuel Macron. La France envisage les scénarios les plus catastrophiques, alors que l’Italie, pays voisin, est soumise à un confinement intégral de son territoire. Les compétitions sportives comme le championnat de football, la série A, est suspendue jusqu’au 3 avril.


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À Madagascar, tout le monde se réjouit un tant soit peu de l’absence de cas infectés par le Coronavirus. Malgré ces réjouissances, des inquiétudes subsistent. L’hôpital d’Anosiala, située dans la capitale ne dispose aujourd’hui que de cinq chambres et 14 lits pour prendre en charge des personnes à risque. Pis encore, les caisses ont été vidées avec les 28 millions d’ariary, soit 6935€, qui ont été dépensés par le principal hôpital de l’île. Les ministères malgaches doivent sur ordre de la présidence mutualiser leurs budgets afin de combler les manques actuels du secteur de la santé. Ouf de soulagement, la Banque Mondiale a débloqué 3.7 millions de dollars pour lutter de manière préventive contre le COVID-19. Ainsi, l’aide internationale n’aura jamais autant été bien accueillie par ses détracteurs. Un peu partout en Afrique, les premières mesures prises se situent au niveau du contrôle des frontières et des zones aéroportuaires. Le Togo et le Sénégal redoublent de vigilance tandis que la première puissance économique d’Afrique, le Nigeria, a recours à des caméras thermiques pour contrôler tous les passagers. Les affolements du côté de l’occident, le précédent « Ebola », les maladies telles que la lèpre sont des motivations pour tout mettre en œuvre pour éviter une crise sanitaire sans précédent sur le continent africain.

Gregory SILENY, Éditorialiste.

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