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Madagascar – France : Fin de la crise diplomatique, vers une cogestion des Îles Éparses

Madagascar – France : Fin de la crise diplomatique, vers une cogestion des Îles Éparses
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L’épilogue au sujet des îles éparses semble proche.  La venue d’Andry Rajoelina, accueilli en grande pompe, lors du premier rassemblement des entrepreneurs francophones (REF) à l’initiative du MEDEF augure des relations plus fraternelles entre la France et Madagascar. L’épineuse question des îles éparses tend aussi à plus de concessions de chacune des parties et cela vient mettre un terme à l’escalade des tensions, depuis plus de 2 ans.

Tous les observateurs des relations internationales et diplomatiques ont veillé à décrypter ce qui se dissimule derrière le discours officiel des Présidents Macron et Rajoelina. L’heure était à une « réconciliation » et à compter les points de rassemblements et non plus ceux ayant créés la discorde. Cette visite officielle, précédée par les honneurs accordés à Madagascar, le 24 et 25 août lors de la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF), ont sans aucun doute participé à ce réchauffement des relations entre les deux pays. Le contexte changeant, y est aussi pour beaucoup : la crise sanitaire et économique ainsi que la famine dans le Grand sud, élève et resitue la France à son rang de grande puissance et la positionne comme un pays incontournable au redressement de Madagascar comme une grande partie de l’Afrique francophone plus globalement.

Changement de cap pour les îles éparses

Si Andry Rajoelina faisait de la restitution des îles éparses une condition sine qua none aux bonnes relations avec la France, l’insistance d’Emmanuel Macron à défendre le travail entrepris par la commission mixte, répété lors de son discours du 27 août, ne fait que renforcer l’hypothèse de la cogestion. La récente nomination de Patrick Rajoelina, l’homme franco-malagasy décrié pour sa double appartenance identitaire, vient aussi renouer et relier ce qui a été rompu et délié, un tant soit peu. Depuis l’avènement d’Andry Rajoelina, il s’agit de la première fois qu’un spécialiste occupe le siège de chef de la politique étrangère sans ostraciser ces prédécesseurs. D’autant plus, Naina Andriantsithoaina était autant favorable à la cogestion alors qu’Andry Rajoelina ne partageait pas cet avis, perçu comme une concession au goût de défaite. L’enjeu sera de savoir ce qui sera concédé et gagné si la cogestion l’emporte.

Par ailleurs, il est à noter que les concessions deviennent moins contraignantes lorsque les combats en interne polarisent l’action politique. Et les dossiers sur l’île ne manquent pas. En effet, la fermeture de l’espace aérien malagasy engendre des conséquences terribles sur le tourisme, alors que celui-ci apporte entre 7 et 8% de croissance à l’accoutumée. L’ouverture diplomatique, en attendant le retour à la normale sur les autres secteurs, s’impose, semble-t-il donc pour Madagascar.

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A propos de l'auteur

Gregory SILENY

CO-FONDATEUR & REDACTEUR EN CHEF
Spécialisé dans la communication et l'analyse politique. Il intervient notamment sur les médias spécialisés sur l'Afrique.
gregory.sileny@madagascar-media.com

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